Le pétrole au plus bas depuis 2003 à 28 Dollars le baril

À lire aussi :

• Sonatrach maintient "globalement" son plan d'investissements malgré la crise pétrolière
• La Libye appelle à l’aide après une attaque de l’Etat islamique contre ses puits de pétrole
• Nicolas Maduro lance un appel à la révolution pour libérer le Venezuela de sa dépendance aux revenus pétroliers

Les prix du pétrole ont atteint leur plus bas niveau depuis 2003 en dessous de 28 Dollars US le baril lundi, alors que le marché se prépare à une hausse des exportations iraniennes après la levée des sanctions contre Téhéran au cours du week-end. Les Etats-Unis ont révoqué les sanctions qui avaient réduit les exportations de pétrole de l'Iran d'environ 2 millions de barils par jour (bpj) depuis leur pic de pré-sanctions de 2011 à un peu plus de 1 million de barils par jour.

Selon le ministre adjoint du pétrole du pays, l'Iran, un membre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), a donné l'ordre lundi d'augmenter la production de 500 000 barils par jour. Les inquiétudes concernant le retour de l'Iran sur un marché du pétrole déjà en excédent a fait le Brent LCOc1 à 27,67 Dollars US le baril lundi matin, son plus bas niveau depuis 2003. L'indice de référence a diminué de 12 cents à 28,82 Dollars US à 15h37 GMT.

Le CLC1 brut américain à quant à lui diminué de 27 cents à 29,15 Dollars US le baril, non loin du niveau le plus bas de 2003 à 28,36 Dollars US, atteint quelques moments plus tôt dans la session. « Le retour de l'Iran sur le marché du pétrole était à l'ordre du jour depuis un certain temps et donc ce n'est pas vraiment une grande surprise », a déclaré Carsten Fritsch, analyste senior à la Commerzbank. « Néanmoins, les prix étaient destinés à réagir négativement à court terme en raison du sentiment négatif du marché », a-t-il ajouté.

Les analystes prévoient que l'Iran devrait selon toute vraisemblance être capable d'exporter 500.000 bpj supplémentaires à court terme de stocks, mais il y a des doutes quant à savoir si l'état des infrastructures pétrolières iraniennes vont ou non permettre de nouvelles augmentations de sitôt. Les marchés SEB estiment que la production de pétrole iranien va augmenter de 400 000 barils par jour à 3,2 millions de barils par jour en 2016, alors que Téhéran a dit qu'il va ajouter 1 million de bpj à sa production existante d'ici la fin de l'année.

L'Iran compte au moins une douzaine de supertankers Very Large Crude Carrier remplis et prêts à mettre leur cargaison sur le marché. Signe des problèmes que les prix bas constituent pour les producteurs de pétrole, l'OPEP prévoit que l'approvisionnement extérieur de l'organisation devrait baisser de 660 000 barils par jour en 2016, les Etats-Unis en tête. Le mois dernier, l'OPEP avait prédit une baisse de 380 000 barils par jour.