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Téléphonie et drones : les entrepreneurs chinois qui réussissent

Xinhua | 09.01.2016 10h13
Téléphonie et drones : les entrepreneurs chinois qui réussissent
Un drone survole un champ de blé pour diffuser des insecticides dans le village de Wenjiazhuang à Shijiazhuang, dans la province du Hebei dans le nord de la Chine, le 19 mai 2015. (Photo Xinhua/Wang Xiao)

L'histoire de Da-Jiang Innovations (DJI), petite entreprise fondée par un lycéen en 2006 et devenue un leader mondial de l'industrie des drones civils, illustre ce que peuvent accomplir un véritable engagement à l'innovation.

"La clé de l'innovation ce n'est pas de passer de 1 à n, mais de 0 à 1, c'est ce qui fait toute la différence", explique Wang Tao, fondateur de DJI.

"L'avantage du premier acteur à se positionner sur un marché est facile à conserver lorsqu'on domine le marché avec une technologie révolutionnaire", indique-t-il.

En 2010, le chiffre d'affaires de DJI atteignait un niveau respectable de 3 millions de yuans (460 000 dollars). En 2014, ce chiffre a bondi à près de 3 milliards de yuans. DJI est en bonne voie pour atteindre le milliard de dollars en 2015.

Cette compagnie de Shenzhen vend près de 70 % des drones civils commercialisés dans le monde, et génère 80 % de son chiffre d'affaires en dehors de la Chine.

La success story de DJI n'est pas un cas isolé. Xiaomi, compagnie de la téléphonie mobile fondée en 2010, est devenue le troisième plus important vendeur de téléphones portables dans le monde en 2014, et s'est inscrite la même année en 35ème position de la liste des compagnies les plus innovantes établie par le Boston Consulting Group.

Outre ses prix bas, la popularité de Xiaomi peut être attribuée à son système d'exploitation MIUI innovant, plus fluide que le système Android d'origine.

Tout au long de son ascension fulgurante dans le monde de la téléphonie, Xiaomi a continuellement regardé vers l'avenir, et elle offre désormais une gamme variée de produits utilisant l'Internet des Objets pour interagir avec les téléphones portables, de systèmes de purification de l'air aux appareils de contrôle de la tension artérielle, en passant par des lampes, téléviseurs et webcams.

Si Xiaomi et DJI ont connu un tel succès, c'est avant tout parce qu'elles se réinventent en permanence. La recherche de nouvelles technologies et de nouvelles idées est devenue une tendance manifeste en Chine, remplaçant la main d'oeuvre bon marché et l'exportation rapide.

L'innovation a été inscrite à l'ordre du jour du plan quinquennal adopté par la Chine pour les cinq prochaines années, avec l'objectif ambitieux de doubler le PIB de ce pays et son revenu par habitant dans les régions rurales comme urbaine, par rapport aux chiffres de 2010.

Le gouvernement a accordé l'année dernière 40 milliards de yuan pour soutenir les start-up. Au cours des trois premiers trimestres de 2015, 10 000 nouvelles entreprises ont été créées chaque jour.

Alors que la Chine gagne en prospérité et que davantage de familles accèdent à l'éducation supérieure, y compris dans les régions rurales reculées, les gens deviennent plus confiants face à la prise de risques. Les emplois stables de la fonction publique ont peu à peu perdu leur attrait par rapport à la possibilité de s'enrichir en inventant un nouveau produit, une possibilité qui s'offre à de plus en plus de personnes.

En 2014, les investisseurs en capital risque ont injecté 100 milliards de yuans dans des start-ups, un montant record. Le chiffre de 2011 s'élevait à 30 milliards de yuans, et la marge de progression reste encore importante.

Bien qu'elle soit le deuxième plus gros investisseur en recherche et développement juste après les États-Unis, la Chine reste encore à la traîne derrière les pays développés, qui consacrent normalement 3 % à 4 % de leur PIB à la R&D. L'année dernière, les dépenses de recherche et développement se sont élevées à 1 300 milliards de dollars, ce qui représente une hausse de 9,9 % par rapport à 2014, et un pourcentage du PIB de plus de 2 %. C'était la deuxième fois d'affilée que ce pourcentage dépassait le seuil de 2 %. 

(Rédacteurs :Yin GAO, Wei SHAN)
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