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INTERVIEW : La Chine n'est pas à blâmer pour les revers économiques actuels

Xinhua | 28.08.2015 08h15

L'économie globale, bien que touchée par la baisse des marchés boursiers et des bourses de commerce (marchés de matières premières), peut éviter une crise majeure si les gouvernements mettent en place les bonnes politiques, a déclaré un analyste argentin dans une interview avec Xinhua.

Bien que la Chine ait un impact économique considérable sur le monde, elle n'est pas à blâmer pour les revers actuels, a indiqué Gustavo Girado, directeur du cabinet conseil Asie et Argentine.

"Je ne pense pas que tous ces problèmes soient dûs à la réalité économique chinoise. L'économie globale est en train de subir d'importants ajustements, particulièrement en Union européenne (UE) où elle est confrontée à la dette grecque", a-t-il fait savoir.

En outre, "la hausse tant attendue des taux d'intérêts aux Etats-Unis prévue pour la fin de l'année provoquera un flux de capital des économies émergentes vers les Etats-Unis, ce qui ne fera qu'accélérer le manque de confiance dans les marchés les plus faibles", a ajouté M. Girado.

Selon cet analyste, la Chine a une grande importance dans ce contexte, bien que ses récents résultats macro-économiques et activité industrielle ne sont plus idéaux pour soutenir l'activité économique globale.

"Une faible croissance en Chine résultera en une faible demande de matières premières et mènera les prix internationaux vers une tendance à la baisse. La Chine se concentrant plus sur la stimulation de la croissance interne et moins sur la promotion des investissements, sa demande en matière première telles que le minerai de fer et le cuivre va diminuer, ayant ainsi un effet sur les principaux marchés émergents comme le Brésil", a précisé M. Girado.

Il a ainsi appelé à une prise de mesures politiques claires afin d'éviter ce genre de crise.

Il a également indiqué que Beijing se trouvait maintenant dans un moment particulier, ayant décidé que le pays avait besoin d'une croissance moins rapide, baptisée "la nouvelle norme", et de stimuler la consommation domestique, ce qui a mené les exportations chinoises à se développer bien plus lentement.

"La chute de 8% dans les exportations chinoises en juillet démontre que ce problème n'est pas à propos de mesures économiques mais à propos de périodes de temps", a-t-il déclaré.

"Des décisions telles que diminuer ses exportations ont un impact rapide sur le monde, impact qui s'est manifesté en une chute des bourses chinoises, les investisseurs réalisant qu'ils devaient diminuer leurs attentes quant à leurs futurs bénéfices", a-t-il ajouté.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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