Un responsable chinois estime que les mesures de la BCE seront positives pour les exportations chinoises

( Source: Xinhua )

24.01.2015 10h56

Les mesures d'assouplissement quantitatif adoptées en Europe aideront à dynamiser l'économie de la zone euro, à stimuler la demande et à accroître potentiellement les exportations de la Chine, étant donné que l'Europe est l'un des plus importants partenaires commerciaux du pays, a déclaré vendredi un responsable chinois.

"A cet égard, l'impact sur la Chine du programme de rachat de dettes par la Banque centrale européenne (BCE) est positif", a indiqué Pan Gongsheng, vice-gouverneur de la Banque populaire de la Chine (banque centrale).

"La Banque populaire de Chine comprend les mesures prises par la BCE pour répondre aux besoins actuels de développement économique dans la zone euro", a-t-il déclaré lors d'une réunion d'information sur les politiques organisée vendredi à Beijing par le Bureau de l'information du Conseil des Affaires d'Etat.

Le gouverneur de la banque centrale chinoise, Zhou Xiaochuan, a également indiqué jeudi lors de la réunion annuelle du Forum économique mondial que les mesures monétaires n'étaient pas la panacée, mais qu'elles pouvaient permettre de gagner du temps et de l'espace pour mener des mesures de réforme structurelle.

Cependant, le programme d'assouplissement quantitatif entraînera la réévaluation du dollar, ce qui pourrait engendrer une pression sur la monnaie chinoise, selon M. Pan.

Il pourrait également en résulter un flux de capitaux vers les Etats-Unis, faisant ainsi émerger de nouvelles incertitudes sur les flux de capitaux transfrontaliers sur le marché mondial, a-t-il averti.

Il a ajouté que les banques centrales à travers le monde devaient renforcer leur communication et leur coordination sur la mise en oeuvre des politiques monétaires et leurs effets potentiels à l'aide des plate-formes comme le G20 et la Banque des règlements internationaux, afin de maintenir la stabilité financière.

La BCE a annoncé jeudi un rachat de dettes publiques et privées d'un montant de 60 milliards d'euros (environ 69,48 milliards de dollars) de mars 2015 à fin septembre 2016, dans le but de répondre à une période prolongée de faible inflation.