Le Premier ministre Li Keqiang, aux côtés notamment de Klaus Schwab, fondateur et président exécutif du Forum économique mondial, fait son entrée mercredi dans la salle de réunion du Forum de Davos (Suisse). |
S’exprimant à Davos, le Premier ministre chinois a dissipé les craintes concernant le secteur immobilier
Li Keqiang a soutenu mercredi le marché de l’immobilier chinois qui traverse actuellement une période difficile, et a évoqué un potentiel énorme pour l'industrie assurant aux dirigeants d'entreprises à l'étranger, une plus large ouverture dans le pays.
Intervenant lors d'une séance de questions-réponses avec les membres du Conseil des affaires internationales du Forum économique mondial de Davos, Li s’est montré claire concernant les préoccupations au sujet d'un éclat immédiat ou systématique dans l'immobilier.
Le dirigeant a signalé que le gouvernement avait noté "certaines remous" et "des signes de déclin" dans le volume des transactions de marché.
«S’il y a des turbulences, il s’agit là d’un ajustement normale. La demande potentielle de l'immobilier restera importante pour une période conséquente en Chine, étant donné le grand nombre d’habitants des régions rurales se déplaçant vers les zones urbaines chaque année».
Dix-huit millions de résidents ruraux chinois ont déménagé vers les grandes métropoles en 2014, à la recherche de meilleures conditions de vie, quant à l'éducation et les services sociaux, poussant le taux d’urbanisation du pays à environ 60%.
Li Keqiang a écarté la possibilité d'une intervention immédiate au niveau du marché de l'immobilier, soulignant que la priorité des autorités en matière de logement était de «fournir des maisons abordables pour les plus démunis».
Le gouvernement va augmenter l'offre de logements abordables cette année à plus de 100 millions de personnes qui vivent encore dans des bidonvilles urbains.
«Cette population a fait savoir que la demande d'investissement de la Chine dans le secteur de l'immobilier est énorme, et cette demande sera en mesure de compenser progressivement la production des industries du ciment et de l’acier».
Pour Heiner Mikosch, un chercheur post-doctorat à l'Institut économique KOF économique de l'ETH (Institut fédéral suisse de la technologie) à Zurich, le plus grand défi de l'économie chinoise en 2015 est d'éviter un atterrissage brutal dans le marché du logement.
Parlant des priorités de son programme de réforme 2015, le Premier ministre chinois a mis l’accent sur une réduction de la bureaucratie, de l'assouplissement des restrictions sur les entreprises.
Un rapport de l’Institut de l'Académie chinoise des sciences sociales prévoit à nouveau une augmentation des prix immobiliers en 2015 et les villes qui restreignent encore les achats multiples devraient abandonner la politique pour encourager la demande.
Un ralentissement des titres de propriété depuis le début de 2014 a incité la plupart des villes a imposé des restrictions sur les achats de maisons. Aujourd’hui cinq villes continuent de suivre ces mesures, à savoir Beijing, Shanghai, Guangzhou, Shenzhen et Sanya.