La Chine va probablement explorer les opportunités d'affaires dans les domaines de la grande vitesse ferroviaire, du nucléaire et des industries de la construction navale au cours de la prochaine visite du Premier ministre Li Keqiang au Royaume-Uni et en Grèce, selon les experts.
Le chef du gouvernement entamera lundi une visite de six jours dans ces deux pays -son troisième voyage en Europe depuis sa prise de fonction en 2013- selon le ministère des Affaires étrangères.
Li Keqiang doit rencontrer son homologue David Cameron à sa résidence de Londres pour une "visite de réciprocité" après le voyage du leader britannique en Chine l'année dernière. Li sera également rencontrer la reine Elizabeth II. Ce sera en trois an, la première venue en Angleterre pour un Premier ministre chinois.
Le vice-ministre des Affaires étrangères Wang Chao a déclaré que les pourparlers avec Cameron se porteront sur le commerce, l'investissement, l'énergie et les échanges culturels.
Ma Zhengang, ancien ambassadeur de Chine en Grande-Bretagne, a déclaré que cette visite signifiait que les relations sino-britanniques affichaient un bon élan après des signes de reprise en décembre dernier quand Cameron s'est rendu à Beijing.
Les relations bilatérales s'étaient considérablement dégradées en 2012, lorsque le Premier ministre britannique avait rencontré le dalaï-lama, incitant la Chine à annuler des réunions planifiées avec l'Angleterre.
TianDewen, un chercheur d'études européennes de l'Académie chinoise des sciences sociales, a déclaré s'attendre à ce que cette rencontre soit axée sur la coopération économique.
En précisant que les secteurs de la grande vitesse ferriviare et des centrales nucléaires étaient deux sujets à fort potentiel de coopération.
«Les infrastructures relativement vieillissantes du Royaume-Uni présentent de grandes opportunités pour les investisseurs et exportateurs chinois».
Le commerce bilatéral a dépassé 70 milliards de dollars de 2013, soit une hausse de 11% en glissement annuel. Ce pourcentage dépasse de loin la croissance de 2,1% de l'ensemble du commerce entre la Chine et l'Europe.
Pour Zhao Junjie, un expert des études européennes à l'Académie chinoise des sciences sociales, la Chine et la Grèce devraient aborder le dossier des ports, de l'aviation, du tourisme et du commerce des industries.
«les avantages de la Chine dans l'industrie de la construction navale concordent avec les besoins de la Grèce de relancer sa force traditionnelle dans le transport maritime.
Li Keqiang et son homologue grec Antonis Samaras se retrouveront pour une visite du Port du Pirée, près d'Athènes, dont une partie est exploitée par le géant chinois étatique, le groupe China Ocean Shipping, en vertu d'un bail de 35 ans signé en 2009. Une première pour une entreprise chinoise dans l'octroi des droits d'exploitation dans un port étranger.