Dernière mise à jour à 13h44 le 15/06
Avant que l'équipage de Shenzhou-15 ne revienne sur Terre après avoir passé 186 jours à bord de la station spatiale chinoise, ils ont envoyé une lettre de réponse vers la Terre, et le destinataire était Tsering Dargye.
Tsering, 16 ans, un jeune Tibétain, est originaire de la ville de Lhokha, dans la région autonome du Tibet (sud-ouest de la Chine), et étudie actuellement au Lycée n° 80 de Beijing. Admis par l'école en 2021 pour ses bons résultats scolaires, le jeune Tsering est l'une des plus de 10 000 personnes de divers domaines qui ont envoyé des lettres à l'équipage, mais il est le seul à avoir reçu une réponse.
Tsering, 16 ans, un jeune Tibétain, est originaire de la ville de Lhokha, dans la région autonome du Tibet (sud-ouest de la Chine), et étudie actuellement au Lycée n° 80 de Beijing. (Capture d'écran d'une vidéo)
« J'étais ravi au début, puis, après m'être calmé, j'ai ressenti beaucoup de gratitude. Je tiens à exprimer mes sincères remerciements au China Aerospace Network pour m'avoir donné l'opportunité d'écrire une lettre aux taïkonautes loin dans l'espace », a dit le jeune homme.
Dans sa lettre, Tsering a partagé des histoires de son enfance, quand son grand-père lui racontait des histoires tibétaines sur le ciel étoilé, ses rêves d'apprendre le ciel à travers la photographie et ses expériences de déménagement du Tibet à Beijing pour poursuivre de meilleures opportunités d'apprentissage. « Le ciel étoilé a toujours été un royaume de rêve et merveilleux pour moi. Dans ma ville natale du Tibet, il existe de nombreuses légendes sur le ciel étoilé », a-t-il raconté.
Dans sa lettre, Tsering a exprimé son vif intérêt et son désir ardent pour le ciel étoilé. Il a rappelé qu'il a quitté le Tibet, l'endroit sur Terre le plus proche du ciel, en 2021, pour étudier à Beijing, l'endroit le plus proche du cœur de l'industrie aérospatiale chinoise, ajoutant qu'en étudiant dans la capitale chinoise, il a pu se faire de nombreux nouveaux amis qui aiment aussi l'aérospatiale. D'un autre côté, il a aussi rencontré des problèmes et de la confusion lors de ses études dans un nouvel environnement.
Le commandant de la mission Shenzhou-15, le général de division Fei Junlong, est le taïkonaute qui a répondu à la lettre de Tsering. Dans sa réponse, il lui a transmis des mots d'encouragement en partageant ses propres expériences.
« Depuis l'espace, nous pouvons voir le vaste plateau recouvert de neige toute l'année et les montagnes qui se profilent faiblement. Je suppose que c'est ta ville natale au Tibet, n'est-ce pas ? », a écrit l'officier dans sa lettre, ajoutant « comme tu l'as écrit dans ta lettre, la route du succès n'est jamais sans heurts, et ce n'est qu'en travaillant dur en permanence que les rêves peuvent finalement devenir réalité ».
Le général Fei a encouragé Tsering et ses camarades de classe à devenir maîtres de toutes les compétences et de tous les domaines qu'ils poursuivent à l'avenir, et il a terminé la lettre en souhaitant du succès à l'étudiant et à ses camarades de classe dans leurs études.
De son côté, Tsering a déclaré qu'à sa connaissance, bien que l'industrie aérospatiale chinoise soit toujours confrontée à des difficultés et à des revers, elle conserve une position de leader dans l'industrie aérospatiale mondiale.
« J'ai toujours été intéressé par l'univers et l'espace, mais mon intérêt pour ces domaines ne se situe qu'au niveau d'un passe-temps », a-t-il noté.
Tsering, qui a fait ses études maternelles et primaires à Lhassa, la capitale de la région autonome du Tibet, s'est dit assez satisfait de la qualité de l'enseignement et des conditions des écoles là-bas, ajoutant qu'après avoir déménagé dans des villes de l'intérieur pour poursuivre ses études élémentaires, il a trouvé un certain écart en termes de qualité de l'enseignement entre les écoles du Tibet et les régions de l'intérieur. Cependant, a-t-il souligné, l'écart se réduit chaque année.
« Chaque année, quand je rentre chez moi, je rends visite à mon alma mater. Je peux voir des changements presque à chaque fois, et j'espère que cela continuera ainsi », a-t-il déclaré.
Tout en suivait ses études élémentaires dans sa ville natale, Tsering travaillait dur pour réaliser son rêve de faire une partie de ses études dans une ville de l'intérieur car, à ses yeux, étudier dans ce genre de ville signifie une meilleure éducation, des horizons plus larges et une plus grande exploration de sa propre potentiel.
« Étudier au lycée n° 80 de Beijing était mon rêve, et je le vis maintenant », a-t-il déclaré. Outre ses programmes scolaires, il aime la photographie, la poésie et la musique. Il a dit qu'il aime l'environnement scolaire de la capitale et discute souvent avec ses camarades de classe de sujets tels que la technologie de l'information, la musique et l'art.
« Je pense que quitter la maison et étudier dans un nouvel endroit peut nous aider à mûrir davantage en tant que personne. Nous pouvons améliorer nos compétences dans des domaines comme la communication, les soins personnels et la maîtrise de soi », a-t-il poursuivi, ajoutant « je pense que mon plus grand gain est un niveau plus élevé de pensée indépendante, ce qui, à mon avis, est très important pour faire face à de nombreuses choses dans la vie ».
En ce qui concerne l'héritage de la langue et de la culture tibétaines, Tsering a déclaré que ses camarades de classe tibétains et lui organisent régulièrement des activités culturelles pendant leur temps libre. Elles comprennent notamment des activités sur la calligraphie tibétaine, la danse et les livres, ainsi que la tenue d'un festival culturel tibétain.
Tsering étudie maintenant dur. Il a déclaré qu'au cours des prochaines vacances d'été, il prévoit de consacrer davantage de temps à ses études pour rattraper les opportunités perdues causées par la pandémie de COVID-19.
« Mon rêve actuel est d'apprendre l'informatique à l'Université Tsinghua », a conclu le jeune homme.