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Zhang Hanliang, une femme maître des arts martiaux

le Quotidien du Peuple en ligne | 18.05.2023 10h19

En 2021, une vidéo qui montre une femme brandissant plus de 20 armes traditionnelles l'une après l'autre est devenue virale en ligne, offrant un festin d'arts martiaux chinois au spectateur. Svelte, vêtue de noir, elle manie des épées, des sabres, des gourdins, des poignards et même de lourds marteaux avec rapidité, habileté et vigueur, à la manière d'une héroïne de roman d'arts martiaux.

(Guo Gang / Xinhua)

(Guo Gang / Xinhua)

Depuis lors, Zhang Hanliang, qui pratique les arts martiaux depuis plus de deux décennies, a mis en ligne de nouvelles vidéos d'elle utilisant d'autres armes traditionnelles chinoises et continue d'attirer l'attention en ligne. Le nombre d'abonnés qu'elle a sur la plate-forme vidéo chinoise Bilibili a jusqu'à présent atteint 1 million.

Agée de 36 ans, championne de nombreuses compétitions nationales et internationales d'arts martiaux, Zhang Hanliang travaille maintenant comme professeur d'éducation physique à l'Université normale de Tianshui, dans la province du Gansu (nord-ouest de la Chine), où elle transmet ses compétences en arts martiaux à ses étudiants. Au cours des dernières années, elle a formé de nombreux spécialiste en martiaux qui ont réussi en compétition. Elle travaille également à diffuser la culture des arts martiaux chinois à l'étranger, dans des pays comme la France, la Russie et la Malaisie.

Zhang Hanliang est née en 1987 dans une famille de pratiquants d'arts martiaux du comté de Wushan, à Tianshui. Sa famille a découvert qu'elle avait du talent alors quand elle n'avait que 9 ans, et ils l'ont envoyée dans une école de sport à Wuwei, dans la même province du Gansu, pour acquérir de manière systématique les compétences nécessaires.

À l'époque, elle était la plus jeune élève de l'école, mais les difficultés d'apprentissage des arts martiaux ne lui faisaient pas peur. Elle a raconté que ses camarades de classe et elle se levaient tous les jours à 5h30 pour commencer leur pratique. Ils couraient dans des vents froids pendant l'hiver et pendant les journées torrides de l'été, et elle se souvient encore de la douleur d'étirer et de tirer ses ligaments pour se réchauffer pour la pratique quotidienne.

Lorsqu'elle apprenait un mouvement difficile ou comment manier une nouvelle arme, elle se blessait souvent. Par exemple, lorsqu'elle apprenait à faire un flip, elle atterrissait souvent sur la tête, ce qui était non seulement douloureux, mais la laissait aussi étourdie. Mais elle persistait à essayer encore et encore jusqu'à ce qu'elle maîtrise la compétence, sans jamais se décourager.

« La première leçon que j'ai apprise de la pratique des arts martiaux a été d'être dur et de surmonter les difficultés. Face aux obstacles, vous devez d'abord vaincre la peur dans votre cœur. La confiance, le courage et la réflexion approfondie sont très importants pour améliorer vos compétences en arts martiaux », a expliqué Zhang.

Elle a également appris à manier de nombreuses armes des membres de sa famille, comme elle le montre dans ses vidéos. Parmi eux, elle a une faveur particulière pour les épées. « Un dicton populaire chinois mentionne que l'épée est l'arme d'une personne vertueuse. J'ai passé beaucoup plus de temps à améliorer mon maniement de l'épée qu'à utiliser d'autres armes. Par conséquent, je suis particulièrement doué pour cela », explique Zhang Hanliang.

(Guo Gang / Xinhua)

(Guo Gang / Xinhua)

Elle a aussi appris de la pratique des arts martiaux que ce n'est pas seulement une affaire de technique, mais qu'il y a aussi les connotations culturelles qui les sous-tendent. « Quand j'ai appris les arts martiaux avec mon père, il m'a dit que ces arts ne sont pas seulement composés de certains mouvements, mais qu'ils possèdent aussi une culture profonde, comme la recherche de l'harmonie entre les gens et la nature. Quand vous réfléchissez plus profondément aux arts martiaux, vous pouvez trouver sagesse philosophique contenue à l'intérieur », a-t-elle dit.

Son père, Zhang Hongmou, était un maître des arts martiaux de Tongbei, une école qui a vu le jour sous la dynastie Qing (1644-1911). La tradition familiale a doté Zhang Hanliang d'un amour durable pour la culture des arts martiaux chinois et d'un sens des responsabilités pour la diffuser. « Quand je dis que je veux diffuser la culture des arts martiaux chinois, je veux dire que je veux diffuser les compétences des arts martiaux, leur contexte culturel et les normes morales élevées qu'ils mettent en évidence », a-t-elle déclaré.

Des années de vicissitude l'ont tempérée, l'ont rendue plus dure et l'ont inspirée dans la vie quotidienne. « C'est pourquoi j'espère que plus de gens pourront connaître et apprendre les arts martiaux », a-t-elle conclu.

(Rédacteurs :实习生2, Yishuang Liu)
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