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Hunan : à Liuyang, les agriculteurs apprennent à peindre pour sortir de la pauvreté

le Quotidien du Peuple en ligne | 20.02.2023 09h37

Plus de 400 agriculteurs d'une ville du centre de la Chine accélèrent leur chemin vers la richesse, non pas avec des outils agricoles, mais avec les stylos et les pinceaux qu'ils utilisent pour créer d'innombrables peintures vendues à travers l'Europe et l'Asie.

Zhan Qiuming était l'un de ces agriculteurs non conventionnels vivant dans la ville de Xiaohe, à une heure de route de la ville de Liuyang, dans la province du Hunan (centre de la Chine). Agé de 53 ans, ce paysan-peintre, le plus connu de la ville, a commencé à peindre en 2017. « Je voulais juste faire des dessins pendant que je faisais mon travail agricole, attiré que je suis par les montagnes brumeuses, et aussi quand je vois le ruisseau de notre village scintiller », a-t-il déclaré.

Un agriculteur peint dans un studio de la ville de Xiaohe, à Liuyang, dans la province du Hunan (centre de la Chine), l'année dernière. (China Daily)

Il lui a fallu plus de trois ans pour améliorer ses compétences en peinture, qui sont passées du dessin de lignes et de couleurs à la copie de peintures de paysages et finalement au dessin direct de paysages et de champs de sa terre natale. Auparavant, l'agriculteur vivait de travaux agricoles et à temps partiel pour nourrir ses parents nonagénaires et son fils à l'école primaire. Mais il a saisi une opportunité qui a changé la vie de sa famille pour toujours.

En 2017, grâce aux fonds gouvernementaux de lutte contre la pauvreté, Xiaohe a invité des peintres et des étudiants en art à apprendre aux agriculteurs à peindre, et les images devaient être souscrites par des marchands.

Zhan Qiuming, dont les mains avaient utilisé des houes pendant des décennies, a décidé d'apprendre à peindre. « La première fois que j'ai pris un pinceau, il était si difficile à contrôler que c'était comme s'il était encore plus lourd qu'une houe », a-t-il raconté. « Je ne savais même pas comment m'arrêter quand je devais arrêter le pinceau, et je n'avais aucune idée de la façon d'ajouter plus de force quand j'en avais besoin ».

Au bout d'un mois, Zhan Qiuming n'avait appris qu'à tracer des lignes. À la fin de la formation, il a continué à apprendre grâce à des cours en ligne tout en continuant à pratiquer. Cinq ans plus tard, un de ses paysages peut aujourd'hui se vendre près de 700 yuans (102 dollars). « Je passe plus de 20 jours par mois à peindre en studio, gagnant près de 4 000 yuans », a-t-il noté.

À l'heure actuelle, il y a 460 agriculteurs-peintres et 6 ateliers. Leurs peintures sont vendues dans plus de 10 pays, dont Singapour et l'Espagne, avec un chiffre d'affaires atteignant 20 millions de yuans, ce qui a aidé 42 ménages pauvres enregistrés à sortir de la pauvreté.

De plus, il y a quelques années, Xiaohe, où vivent plus de 15 000 habitants, avait la plus forte proportion de pauvres de la ville de Liuyang. Cependant, récemment, la commune a attiré plus de 300 000 touristes par an en développant les peintures paysannes et le tourisme rural.

« Je n'ai jamais quitté ma ville natale de ma vie, et je n'aurais jamais pensé que mes peintures iraient à l'étranger à ma place », a déclaré Zhan Qiuming.

(Rédacteurs :孙鸿宇, Yishuang Liu)
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