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Des villageois tibétains attirent les touristes avec des spectacles d'opéra

le Quotidien du Peuple en ligne | 09.09.2021 09h52

La communauté de Tashi Choten, dans la région autonome du Tibet (sud-ouest de la Chine), est réputée pour avoir conservé l'une des écoles d'opéra uniques du Tibet. Située dans le comté de Gonggar, elle a été désignée comme base de préservation du Yarlung Tashi Sholpa, inscrit au patrimoine culturel immatériel national.

Ces dernières années, la communauté a intégré la culture aux séjours chez l'habitant. Selon les villageois, depuis juin de l'année dernière, elle a accueilli plus de 20 000 touristes et a engrangé 2 millions de yuans (310 000 dollars).

Le directeur de la communauté, Nyima Tsering, qui travaille à la préservation et à la représentation de l'opéra tibétain depuis plus de 20 ans, a indiqué que Tashi Choten abrite 30 interprètes professionnels de l'opéra tibétain. « La troupe reçoit des subventions annuelles comprises entre 40 000 yuans et 200 000 yuans depuis 2011 », a-t-il déclaré. L'argent est utilisé pour payer les artistes, qui mettent en scène des opéras pour les touristes chaque soir.

Des villageois présentent le Yarlung Tashi Sholpa, une forme d'opéra tibétain, pour les touristes dans la communauté de Tashi Choten, dans la région autonome du Tibet (sud-ouest de la Chine), en juillet. (Chen Shangcai / Xinhua)

Nyima Tsering, un praticien de l'opéra de la 11e génération, a été accrédité en tant qu'héritier de niveau national du patrimoine immatériel en 2006. « Notre communauté est maintenant devenue une attraction touristique et les touristes viennent dans notre village pour assister à des opéras », a-t-il dit. « Grâce à cela, chacun de nos artistes d'opéra reçoit un salaire mensuel de 2 000 yuans ».

Norbu Tsering a par ailleurs noté qu'ils avaient l'habitude de se produire uniquement lors d'événements majeurs. « Aujourd'hui, nous pouvons nous produire pour les touristes pendant la saison des voyages, de juin à septembre », a-t-il dit.

Soixante-quatre ménages de la communauté, soit la moitié du village, exploitent des maisons d'hôtes, a de son côté rapporté le Quotidien du Peuple.

« Cela a dépassé mes espérances. Je ne pensais pas pouvoir gérer une entreprise », a déclaré Rinzin Pema. Agé de 59 ans, il a créé une maison d'hôtes familiale en juin de l'année dernière, avec les encouragements des responsables du village.

« Ces jours-ci, nous sommes occupés à organiser des spectacles pour les villageois qui font la fête parce que leurs enfants sont inscrits dans de nouvelles écoles », a expliqué Norbu Tsering. « Avec le Festival de la mi-automne et les vacances de la Fête nationale qui arrivent bientôt, nous nous attendons à recevoir davantage de touristes ».

(Rédacteurs :Shuang Sheng, Yishuang Liu)
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