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Le système éducatif français aide des étudiants chinois à réaliser leur rêve d'aviation

Xinhua | 02.08.2021 09h13

Avions stationnés sur le tarmac, vrombissement de moteurs d'aéronef résonnant dans le ciel, jeunes hommes et femmes en uniforme dispersés çà et là. Ce n'est pas une scène d'aéroport, mais le campus de l'Université de l'aviation civile de Chine, dans la municipalité de Tianjin (nord).

Bruno Haller, co-directeur de l'Institut sino-européen d'ingénierie de l'aviation (SIAE) de l'université, apprécie grandement l'environnement de cette école, qui lui rappelle sa jeunesse.

Ayant travaillé dans le domaine de l'aviation pendant de nombreuses années en France, M. Haller désire aider les jeunes Chinois à réaliser leur rêve de voler dans le ciel.

Le SIAE, où M. Haller travaille en tant que directeur de la partie française depuis 2019, a été co-créé par l'Université de l'aviation civile de Chine et GEA France (Groupement des écoles aéronautiques et spatiales françaises) en 2007.

C'était la première fois que la Chine introduisait le système éducatif d'ingénierie français, créé par l'empereur Napoléon, dans son industrie de l'aviation.

Selon M. Haller, le système éducatif d'ingénierie de la France a été intégré dans l'enseignement quotidien de l'institut. Des cours généraux, tels que les mathématiques, la physique et le français, ainsi que des cours professionnels liés à la technologie et à la gestion de l'ingénierie aéronautique, sont dispensés par une équipe d'enseignants venant de Chine et de France.

"A travers sept ans d'apprentissage intensif, nos étudiants obtiendront non seulement des diplômes de licence et de master du système éducatif chinois, mais aussi le diplôme d'ingénieur du système éducatif français", explique M. Haller. "Ils seront compétents à la fois en matière de langues et d'ingénierie, mais ceci signifie également qu'ils doivent travailler plus dur".

Ren Ruolan, jeune fille de 18 ans qui a choisi l'institut pour son système de formation et vient de terminer sa première année sur le campus, a clairement ressenti la pression scolaire cette année.

"J'ai un programme très chargé. J'ai dû apprendre le français à partir de zéro. La plupart des cours comme les mathématiques et la physique sont enseignés en français. Même les examens sont en français. Du coup, je devais vraiment travailler dur pour me mettre à niveau."

Lin Lanhui, qui devrait obtenir son diplôme l'année prochaine, est déjà habitué à un agenda bien rempli. "Je dois suivre environ 25 cours dans une année scolaire depuis le début de mes études en ingénierie. Cependant, je dois avouer que j'ai beaucoup progressé pendant les six années d'étude".

Les étudiants ont aussi de nombreuses opportunités d'étudier en France.

Wu Wenbo, jeune fille de 20 ans qui a étudié à l'institut pendant quatre ans, se rendra en France pour des études approfondies en août prochain.

"Je suis vraiment impatiente d'aller étudier en France. Je m'intéresse à la fois au français et à l'ingénierie aéronautique, c'est pourquoi j'ai choisi d'étudier ici. J'ai non seulement acquis des connaissances, mais aussi un esprit ouvert et critique".

Outre les résultats scolaires, l'institut attache également une grande importance aux capacités des étudiants dans la pratique. Ses étudiants doivent accomplir trois stages d'une durée totale de huit mois dans différentes entreprises, à savoir stage d'ouvrier, stage de technicien et stage de fin d'études.

Ce mois-ci, M. Haller a donné un discours aux étudiants qui vont commencer leur stage d'ouvrier. "C'est une bonne opportunité pour eux d'apprendre comment une entreprise fonctionne et ils doivent apprécier ce stage", souligne-t-il.

Zhong Zhendong, qui a assisté au discours, fera un stage dans une entreprise d'entretien d'avions de la municipalité de Chongqing.

"Je suis totalement d'accord avec M. Haller. L'institut nous a présentés à différentes entreprises et je ferai de mon mieux pour apprendre durant le stage", a-t-il indiqué.

Ces dernières années, l'industrie chinoise de l'aviation civile a connu un développement rapide, et beaucoup de projets ont eu des résultats fructueux. En 2008, la chaîne d'assemblage final de l'Airbus A320, première chaîne d'assemblage final d'Airbus hors d'Europe, a été officiellement mise en service à Tianjin. En 2017, le grand avion de ligne C919 développé par la Chine a effectué avec succès son vol inaugural.

Depuis la création de l'établissement, plus de 500 étudiants ont obtenu leurs diplômes au SIAE, et nombre d'entre eux ont participé à ces projets majeurs qui ont promu le développement de l'aviation civile en Chine.

Pour M. Haller, avec l'augmentation du trafic aérien, le marché de l'aviation civile en Chine est prometteur.

L'aviation civile a également besoin d'un développement durable. Réduire les émissions de carbone et concevoir des avions respectueux de l'environnement sont les missions de l'industrie mondiale de l'aviation. "C'est une opportunité pour nos étudiants, et nous nous efforçons de former des talents dans ce domaine", ajoute M. Haller.

(Rédacteurs :实习生2, Yishuang Liu)
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