La Chine a défendu vendredi les programmes de ses Instituts Confucius à l'étranger, après de nouvelles questions soulevées aux États-Unis à propos de leur transparence et leur effet sur la liberté académique.
La nation a rappelé que les Instituts Confucius à travers le monde étaient établis volontairement par les universités, et que ces centres sont chargés de la promotion et de l'apprentissage de la langue chinoise ainsi que des échanges universitaires et culturels.
Jeudi, le Comité de la Chambre américaine des affaires étrangères a tenu une audience pour déterminer si la liberté académique était menacée par l'influence de la Chine sur les universités américaines, avec une attention toute particulière pour les Instituts Confucius
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Hua Chunying, a insisté sur le fait que la présence de ces Instituts dans le pays partait d'une démarche volontaire des établissements supérieurs aux USA.
«Toutes les classes et activités culturelles sont ouvertes et transparentes. La partie chinoise a fourni des enseignants et du matériel d'enseignement, comme demandé du côté américain. Sans jamais interférer dans la liberté académique», a déclaré Hua lors d'un récent point de presse.
«Nous espérons que grâce aux efforts conjoints contre les préjugés, nous pourrons continuer de travailler ensemble pour mieux construire ces ponts d'amitié et de les rendre plus forts».
Lors de l'audience du Congrès à Washington, le Républicain Chris Smith a expliqué vouloir demander au Government Accountability Office (GAO) de revoir les accords concernant les universités américaines en Chine et les Instituts Confucius aux Etats-Unis.
Le député du New Jersey, également co-président de la Commission exécutive du Congrès américain sur la Chine, a posé la question : «Est-que l'enseignement supérieur américain est à vendre ? ».
« Et si cela est le cas, est-ce au prix du principe de la liberté des universitaires, et donc de leur perte de crédibilité ?».
L'Université de Chicago, qui héberge un Institut Confucius depuis 2009, a souligné en septembre vouloir suspendre les négociations de renouvellement du contrat de la structure.
Quelques jours plus tard, l'Université de Pennsylvannie a annoncé la fermeture de son Institut Confucius d'ici la fin de l'année. L'Université McMaster au Canada, l'Université de Sherbrooke au Québec et le Comité scolaire du district de Toronto ont fait part de décisions similaires.
Les partisans de ces centres soutiennent qu'ils apportent un bon enseignement quant à la culture et la langue chinoise, les budgets serrés des universités ne permettant pas d'auto-financer de tels projets.
Au cours des dernières années, de nombreuses universités étrangères ont formé des partenariats avec la Chine dans un effort d'améliorer l'accès à l'énorme marché éducatif du pays.