Dernière mise à jour à 08h45 le 16/08
Treize descendants des survivants du Massacre de Nanjing ont été reconnus par le Mémorial des victimes du Massacre de Nanjing par les envahisseurs japonais, et sont devenus lundi le premier groupe d'"héritiers des souvenirs historiques du Massacre de Nanjing" de la Chine, ont déclaré les autorités locales.
Les héritiers, à savoir les enfants et petits-enfants des survivants du Massacre de Nanjing issus de dix familles, ont reçu ces titres, marquant que les descendants des survivants commencent à passer le relais de la vérité historique enregistrée, selon Zhou Feng, conservateur du mémorial.
Depuis leur enfance, les descendants ont appris tous les détails des événements historiques du Massacre de Nanjing à partir des souvenirs des générations précédentes. Beaucoup d'entre eux ont longtemps participé à des travaux pertinents, tels que des guides bénévoles du mémorial ou l'accompagnement des survivants pour assister à des activités au Japon, selon M. Zhou.
Chang Xiaomei, l'une des descendantes, a écrit et publié des livres sur son père qui, à l'âge de neuf ans, a vu six membres de sa famille tués par les troupes japonaises.
Depuis le début de l'année 2022, six autres survivants du Massacre de Nanjing sont morts et leurs décès ont réduit le nombre total de survivants enregistrés en Chine à 55, avec un âge moyen de 92 ans.
"A mesure que les survivants vieillissent, leurs descendants deviendront la principale force de transmission des souvenirs historiques pertinents", a déclaré Wang Weixing, vice-président de l'Association d'aide aux victimes à Nanjing pendant la guerre d'agression contre la Chine par les envahisseurs japonais.
Le Massacre de Nanjing a eu lieu lorsque les troupes japonaises ont pris la capitale de l'époque de la Chine, le 13 décembre 1937. Pendant six semaines, elles ont tué environ 300.000 civils et soldats chinois non armés dans l'un des épisodes les plus barbares de la Seconde Guerre mondiale.
Le gouvernement chinois a conservé les témoignages des survivants, consignés à la fois dans des documents écrits et des séquences vidéo. Ces archives du massacre ont été inscrites en 2015 par l'UNESCO au registre de la Mémoire du monde.
A l'avenir, davantage de descendants des survivants et des personnes décédées devraient se joindre à la cause pour ajouter aux enregistrements de la vérité historique, a ajouté M. Zhou.
