Dernière mise à jour à 13h26 le 26/01
Alors que les trains roulent sur de nouvelles voies, le Laos, seul pays enclavé d'Asie du Sud-Est, vient d'être ouvert sur l'extérieur, prêt à se transformer en une plaque tournante reliant la région à croissance rapide à des marchés aussi lointains que l'Europe.
Depuis son ouverture à la circulation le 3 décembre, le chemin de fer Chine-Laos est de plus en plus fréquenté. Aujourd'hui, les voyageurs laotiens attendent dans de longues files d'attente pour acheter des billets de passagers, très recherchés les week-ends et les jours fériés, et plus de 100 millions de dollars de marchandises ont été transportés à travers la frontière via la ville de Kunming, capitale de la province du Yunnan (sud-ouest de la Chine), en un mois.
Les passagers débarquent d'un train à la gare de Vientiane, capitale du Laos, terminus du chemin de fer Chine-Laos. (Photo/Xinhua)
Pour le développement, la connectivité est importante, surtout à l'ère de la mondialisation. Il s'agit d'un besoin des plus urgents pour de nombreux pays en développement et d'une priorité pour ce qui est largement connu sous le nom de « Xiconomie », la philosophie du président chinois Xi Jinping sur la promotion du développement économique national et mondial. Guidée par la Xiconomie, la Chine a fait de son mieux pour aider à améliorer la connectivité mondiale et à promouvoir une croissance commune ces dernières années, faisant évoluer efficacement la mondialisation vers ce que l'on peut appeler la « croissance plus la mondialisation ».
Aujourd'hui, dans le contexte d'une pandémie de COVID-19 qui fait toujours rage, cela fait une différence.
Sur les rails
Selon Thongloun Sisoulith, président du Laos, grâce à l'initiative « la Ceinture et la Route », le chemin de fer Chine-Laos a été achevé et mis en service, et le peuple laotien a enfin réalisé son rêve ferroviaire.
L'importance des transports ne saurait être surestimée. Ils sont l'artère d'une nation, et du monde globalisé. Comme le dit un proverbe chinois populaire, « Les routes mènent à la richesse ».
La Banque mondiale a estimé que le chemin de fer Chine-Laos pourrait réduire considérablement les prix des transports terrestres de 40 à 50% entre Vientiane et Kunming, et de 32% entre Kunming et le port de Laem Chabang en Thaïlande. Alors que le chemin de fer relie le Laos au vaste réseau de l'initiative « la Ceinture et la Route », avec notamment le Train Express Chine-Europe, le revenu global du pays pourrait augmenter jusqu'à 21% sur le long terme.
À travers l'Eurasie, le Train Express Chine-Europe a jusqu'à présent transporté des marchandises d'une valeur de plus de 200 milliards de dollars, contribuant grandement à la stabilité des chaînes d'approvisionnement internationales.
Au cours des dernières décennies, la Chine a à la fois bénéficié de la mondialisation et contribué à son développement. Le produit intérieur brut de la Chine a augmenté de 8,1% d'une année sur l'autre en 2021, aidant le monde à se remettre de la pandémie de COVID-19, une épidémie telle que le monde n'en a pas connu depuis un siècle.
La mondialisation économique est la tendance de l'époque, a réitéré Xi Jinping dans un discours historique prononcé le 17 janvier lors de la session virtuelle du Forum économique mondial 2022, appelant à des efforts conjoints pour rendre « la mondialisation économique plus ouverte, plus inclusive, plus équilibrée et plus bénéfique pour tous » et libérer pleinement « la vitalité de l'économie mondiale ».
« Nous devons abandonner la mentalité de guerre froide et rechercher une coexistence pacifique et des résultats gagnant-gagnant », a-t-il déclaré, avertissant que « la confrontation ne résout pas les problèmes ; elle n'entraîne que des conséquences catastrophiques ».
Ce n'est pas la première fois que le président chinois expose sa vision de la mondialisation. Il y a cinq ans, il avait déjà exprimé la volonté de la Chine de partager ses réalisations en matière de développement avec le monde extérieur.
« Le développement de la Chine est une opportunité pour le monde », avait déclaré Xi Jinping dans un discours prononcé lors de la réunion annuelle 2017 du Forum économique mondial. « Nous ouvrirons nos bras aux peuples des autres pays et les accueillerons à bord du train express du développement de la Chine ».
Partout dans le monde, le développement et la coopération de la Chine avec d'autres pays ont changé la trajectoire de vie de nombreuses personnes. En Afrique, la Chine a ainsi aidé le Kenya à construire le premier chemin de fer du pays depuis son indépendance, qui relie ses deux plus grandes villes, Nairobi et Mombasa, et permet aux gens de travailler dans des villes satellites et de rejoindre leur famille en quelques heures.
Mohammad Nauman, un jeune Pakistanais, a fait un choix de carrière il y a sept ans lorsque la Chine et le Pakistan ont décidé de construire le premier système de métro du Pakistan. Il est devenu technicien à la compagnie du métro. En 2020, la ligne a été ouverte à la circulation. « C'était très étonnant pour moi que toute cette connectivité arrive dans mon pays », a-t-il déclaré.
Le développement pour tous
Mohammad Nauman n'est que l'une des nombreuses personnes à avoir profité des opportunités de carrière des initiatives proposées par la Chine visant à tirer parti de son propre développement pour favoriser le développement commun du monde.
« L'initiative "la Ceinture et la Route" s'attaque au cœur du problème des pays en développement : des infrastructures efficaces, du rail et des ports à l'électricité et aux communications », a déclaré Robert Lawrence Kuhn, président de la Fondation Kuhn.
« La Chine a, de loin, la plus grande expérience dans la conception et la construction d'infrastructures au cours des dernières décennies et son engagement à travailler avec le monde en développement est une étape majeure dans la correction des profonds déséquilibres mondiaux », a-t-il ajouté.
En aidant les pays à monter dans son « train express », la Chine recherche des résultats gagnant-gagnant. Aujourd'hui, elle sert de « mondialisateur » de croissance, bien placée pour stimuler davantage la mondialisation économique en vue d'une prospérité commune.
Contrairement à ce que les pays occidentaux ont fait au cours du siècle dernier, la dynamique de croissance de la Chine repose sur son ouverture et sa volonté soutenue de partager les opportunités de développement avec le reste du monde. A ce jour, l'initiative « la Ceinture et la Route » est devenue la plate-forme de coopération internationale la plus large et la plus importante au monde.
La Chine respecte l'intégrité des nations, soutient le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des autres nations et « respecte l'égalité de toutes les nations, petites ou grandes, en développement ou développées », a ajouté M. Kuhn.
L'appel à faire progresser le développement pour tous s'inscrit dans le cadre des efforts nationaux de prospérité commune de la Chine, après avoir réussi à sortir plus de 770 millions de personnes de la pauvreté, une réalisation véritablement miraculeuse dans l'histoire de l'humanité.
Derrière cette cause se trouve le principe centré sur les gens de la Chine. En accordant la priorité aux personnes, le gouvernement chinois a identifié avec précision les causes de la pauvreté et mobilisé de vastes ressources pour y remédier.
Aujourd'hui, alors que les inégalités mondiales augmentent et que la COVID-19 expose les ruptures sociales, le même principe est de plus en plus prioritaire dans la campagne de croissance de la Chine.
« Quelles que soient les difficultés qui se présentent à nous, nous devons adhérer à une philosophie de développement centrée sur les personnes et placer le développement et les moyens de subsistance au centre des macro-politiques mondiales », a déclaré Xi Jinping dans son discours du 17 janvier.
De la mise en œuvre d'importantes initiatives de coopération sino-africaine à la promotion de l'intégration économique régionale dans la région Asie-Pacifique, les actions concrètes de la Chine ont apporté des avantages tangibles à toutes les personnes impliquées.
« Je pense qu'il y a une compréhension commune que la Chine est une vraie force pour le bien. Elle pense ce qu'elle dit, et elle se dit ce qu'elle doit faire, et l'applique aussi », a de son côté déclaré Jean-Jacques de Dardel, ancien ambassadeur de Suisse en Chine. « Je pense que la Chine fait un excellent travail », a-t-il souligné.
Comme l'a dit le président chinois, « ce n'est que lorsque les pays se développeront ensemble qu'il pourra y avoir un véritable développement, et ce n'est que lorsque les pays prospèreront ensemble qu'il pourra y avoir une véritable prospérité ».