L'amitié entre la Chine et la France se renforce grâce au vin

J'ai goûté une douzaine de vins du Ningxia, la qualité de chacun d'eux est excellente, et surtout par rapport au premier verre de vin chinois que j'ai bu il y a dix ans, on note une amélioration sur tous les plans, a déclaré Guillaume Bernard, président des Conseillers du commerce extérieur de la France (Chine), lors du deuxième Forum sur la culture du vin Chine-France.

Il s'agit de son premier voyage dans la région autonome Hui du Ningxia (nord-ouest de la Chine), après 15 ans de travail dans le pays.

En tant que partie importante de la carte viticole chinoise, le Ningxia est devenu une étoile brillante dans le secteur du vin chinois et de la viticulture mondiale grâce à ses conditions géographiques très favorables. Le deuxième Forum sur la culture du vin Chine-France s'est tenu lundi en ligne et hors ligne dans la région.

Ces dernières années, le vin, "élément dynamique" du commerce sino-français, contribue à renforcer les échanges entre les peuples des deux pays.

Au Ningxia, qui compte une superficie de culture de la vigne de 550.000 mu et une production annuelle de 130 millions de bouteilles, on trouve de nombreux "éléments français" : des vignes et fûts de chêne introduits de France, un système de grands crus et une gestion de plantation des vignobles inspirés de l'Hexagone, le premier projet de vin chinois de LVMH, des échanges entre les vignerons chinois et français...

Lors du forum, Christine Cayol, vice-présidente du Forum culturel Chine-France, a déclaré par liaison vidéo qu'elle était ravie que de nombreuses personnes dans les institutions gouvernementales, l'industrie du vin et le secteur culturel français connaissent le Ningxia et que de plus en plus de gens expriment leur désir d'en savoir plus sur la région et envisagent une coopération.

Après avoir visité plusieurs établissements vinicoles, M. Bernard estime qu'outre le commerce du vin, l'oenotourisme joue aussi un rôle essentiel dans la promotion des échanges culturels et de la confiance mutuelle entre la France et la Chine.

Il y a beaucoup de touristes chinois qui, avant la pandémie, venaient en France pour visiter les châteaux. Ils ne découvrent pas seulement le vin, mais aussi l'histoire de la France et les professionnels du vin, et cela améliore considérablement la compréhension entre les deux pays, a-t-il noté, ajoutant que la Chine devait également profiter du tourisme du vin pour attirer plus d'étrangers, dont les Français, afin qu'ils connaissent mieux la Chine.

Il s'agit d'une coopération continue d'échanges entre les vignerons chinois et français. Vous pouvez apprendre de la France, et nous de la Chine. C'est donc une situation gagnant-gagnant, a indiqué Patrick Marie Herbet, président de la Confrérie des chevaliers du tastevin (Chine), à l'occasion du forum.

Oscar Jimenez-Nagore, directeur général de Gérard Bertrand, a indiqué qu'il présenterait certainement les vins chinois, particulièrement ceux du Ningxia, à davantage de Français. Il espère collaborer avec des établissements vinicoles chinois dans le domaine des technologies de vinification.