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Selon la CNDR, la forte augmentation des terres agricoles favorisera la sécurité alimentaire

le Quotidien du Peuple en ligne | 18.09.2021 09h36

Selon un responsable de la Commission nationale pour le développement et la réforme (CNDR), la Chine a affecté 22 milliards de yuans (3,4 milliards de dollars) cette année à la construction de terres agricoles de haute qualité pour la production céréalière dans tout le pays.

Il s'agit d'une augmentation de 33% d'une année sur l'autre, a déclaré jeudi lors d'une conférence de presse à Beijing Qiu Tianchao, qui supervise l'économie rurale à la commission, ajoutant que le gouvernement central continuera d'augmenter les investissements dans de tels projets et de renforcer la surveillance des fonds pour promouvoir la sécurité alimentaire et l'approvisionnement en produits agricoles clés.

Le Bureau d'information du Conseil des Affaires d'État -le gouvernement chinois- a récemment publié un plan décennal visant à créer davantage de terres agricoles de haut niveau pour l'agriculture mécanique à grande échelle. Le plan indique que la Chine a construit 53,3 millions d'hectares de telles terres agricoles à la fin de l'année dernière et vise à porter la superficie totale à 80 millions d'hectares d'ici 2030.

Photo aérienne prise le 20 juillet 2021 montrant une moissonneuse récoltant du riz dans un champ dans le village de Baishizhai du canton de Shouyan, dans le comté de Daoxian de la ville de Yongzhou, dans la province du Hunan (centre de la Chine). (Photo/Xinhua)

De son côté, le vice-ministre de l'Agriculture et des Affaires rurales, Zhang Taolin, a déclaré lors de la conférence de presse que d'ici là, ces terres agricoles seront en mesure de fournir environ 600 millions de tonnes de nourriture, ce qui équivaut à 90% de la capacité de production alimentaire actuelle. La Chine modernisera également ses terres agricoles de haut niveau existantes, une tâche tout aussi importante qui aidera à former un filet de sécurité pour l'approvisionnement alimentaire du pays qui est « de meilleure qualité, plus efficace et durable », a-t-il noté, précisant que le coût de l'établissement de terres agricoles de haute qualité sera d'environ 45 000 yuans par hectare.

Basées sur de grands blocs de terres agricoles permanentes et équipées de sols de haute qualité et d'installations d'irrigation efficaces, les nouvelles zones céréalières de haute qualité devraient augmenter les rendements de 10 à 20% et réduire les coûts de 7 500 yuans par hectare.

Les zones céréalières de haut niveau existantes sont réparties dans sept régions, y compris les provinces du nord-est, le cours inférieur du fleuve Yangtsé et certaines parties de la région autonome du Tibet (sud-ouest de la Chine). Ces régions seront également au centre des efforts de mise en place de nouvelles terres agricoles de qualité. Les terres agricoles de haute qualité ont joué un rôle crucial dans la stabilisation de la production alimentaire nationale ces dernières années, la rendant plus résistante face aux perturbations telles que celles causées par la pandémie de COVID-19, a souligné M. Zhang.

Guo Yongtian, directeur du département de construction et de gestion des terres agricoles du ministère, a pour sa part noté que les terres agricoles de haute qualité ont des taux de mécanisation plus élevés. « Généralement, le taux de mécanisation est d'environ 15 à 20 points de pourcentage plus élevé que pour les terres agricoles hors projet », a-t-il déclaré.

Selon les données de la troisième enquête nationale sur les terres publiées le mois dernier, la Chine disposait d'un total de 127,8 millions d'hectares de terres agricoles. Dans le même temps, M. Zhang a précisé qu'environ 70% sont de qualité moyenne ou faible, ce qui les rend plus vulnérables à l'impact des catastrophes telles que les sécheresses et les inondations.

« Avec une population croissante et une amélioration de sa structure de consommation et de la nutrition de la population, la demande en céréales de la Chine continuera d'augmenter », a-t-il dit. « En plus de l'impact de facteurs incertains tels que les parasites, les maladies et les catastrophes naturelles, la Chine ne peut pas se permettre de prendre la sécurité alimentaire à la légère ».

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Ying Xie)
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