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Le ministre chinois des Affaires étrangères s'entretient par téléphone avec le conseiller diplomatique du président français

Xinhua | 02.09.2021 08h55

Le conseiller d'Etat chinois et ministre des Affaires étrangères Wang Yi s'est entretenu mercredi par téléphone avec Emmanuel Bonne, conseiller diplomatique du président français Emmanuel Macron, et a échangé avec lui des vues sur les relations bilatérales, la recherche des origines de la pandémie de COVID-19 et la situation en Afghanistan.

Au cours de leur conversation, M. Wang a noté que sous la direction stratégique des chefs d'Etat des deux pays, les relations sino-françaises s'étaient globalement développées de manière saine et régulière. Il a espéré que les deux parties continueraient à renforcer leurs échanges bilatéraux à haut niveau, à approfondir leur coopération pratique dans divers domaines, et à promouvoir constamment le développement de leurs relations bilatérales.

La Chine est heureuse de voir l'Union européenne (UE) devenir plus forte, a indiqué M. Wang, soulignant que la Chine et l'Europe étaient des partenaires plutôt que des rivaux, et que leurs intérêts communs l'emportaient de loin sur leurs différences. Renforcer le dialogue Chine-Europe est profitable aux deux parties, et plus généralement au monde entier, a-t-il ajouté.

Notant que la France était un grand pays doté de traditions et d'une pensée stratégique indépendantes, M. Wang a espéré qu'en mettant l'accent sur les intérêts communs à long terme de la Chine et de l'Europe, la France saisirait l'occasion que représente son exercice de la présidence tournante de l'UE pour aider les relations Chine-UE à éliminer les interférences, à surmonter les difficultés, à se renforcer avec régularité et à retrouver leur vitalité.

Les Etats-Unis ont récemment forcé leur communauté du renseignement à effectuer une recherche des origines de la COVID-19, une enquête qui était clairement anti-scientifique, et constituait un exemple typique de politisation de la recherche des origines du virus, a affirmé M. Wang. Il a ajouté que la partie américaine ne visait qu'à blâmer la Chine pour faire oublier son propre échec en matière de lutte contre l'épidémie.

La communauté internationale doit continuer à résister et à s'opposer à l'approche américaine, a déclaré M. Wang.

Pour sa part, M. Bonne a déclaré que la France était attachée au développement des relations France-Chine, et était prête à renforcer ses échanges à haut niveau avec la Chine et à promouvoir une reprise de la coopération et des échanges de personnel dans divers domaines, tout en maintenant des efforts réguliers de prévention et de contrôle de l'épidémie.

La France profitera de son exercice de la présidence tournante de l'UE pour promouvoir la coopération Europe- Chine dans les domaines de la santé publique, de l'environnement, du climat et du commerce, a-t-il affirmé.

La France estime que la recherche des origines du virus doit être menée de manière scientifique pour éviter la survenue d'une autre pandémie, a déclaré M. Bonne, ajoutant que la tâche la plus urgente pour la communauté internationale était pour le moment de renforcer la solidarité, d'approfondir la coopération en matière de traitements et de distribution des vaccins anti-COVID-19, et de promouvoir une reprise rapide de l'économie mondiale.

La partie française remercie la Chine d'avoir fourni une grande quantité de vaccins à la communauté internationale, et espère que la France et la Chine coopéreront à cet égard en Afrique, a-t-il indiqué.

Les deux parties ont également échangé des vues sur la situation en Afghanistan.

Il y a trois leçons à tirer de la situation en Afghanistan, a déclaré M. Wang. Premièrement, il est inacceptable pour un pays de proclamer une hégémonie ; quelle que soit la force d'un pays, il est impératif de respecter les autres nations, et plus généralement les valeurs d'équité et de justice. Deuxièmement, les interventions militaires sont inacceptables, et les solutions politiques doivent être soutenues en priorité. Troisièmement, les vœux pieux de "transformation démocratique" sont inacceptables, et la trajectoire de développement de chaque pays, qui est adaptée à ses propres conditions nationales, doit être respectée en toutes circonstances.

Même si les Etats-Unis ont soudain retiré leurs troupes d'Afghanistan, ils ne peuvent pas se soustraire à leurs responsabilités, a déclaré M. Wang.

Il est à présent urgent de fournir à l'Afghanistan des moyens de subsistance et une aide économique et humanitaire d'urgence afin de compenser les graves dommages causés au développement du pays et au bien-être de sa population, a affirmé M. Wang.

Des mesures efficaces doivent être prises pour aider l'Afghanistan à réaliser une transition en douceur, et pour éviter une vague de réfugiés et de migrants qui aurait des conséquences pénibles pour les pays voisins et européens, a-t-il déclaré.

Il est également nécessaire de se débarrasser de la vieille habitude des sanctions unilatérales, a ajouté M. Wang, affirmant qu'il n'était ni sage ni efficace de geler les réserves de change de l'Afghanistan aux Etats-Unis ou d'exercer des pressions permanentes sur l'Afghanistan.

M. Bonne a quant à lui déclaré que la France et la Chine avaient toutes deux intérêt à maintenir la paix et la stabilité en Afghanistan, et que la France était prête à renforcer sa coordination avec la Chine dans divers cadres, notamment celui du Conseil de sécurité des Nations unies, afin de promouvoir un retour rapide à la paix et à la stabilité en Afghanistan.

(Rédacteurs :Shuang Sheng, Yishuang Liu)
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