Dernière mise à jour à 10h34 le 27/04
Des experts chinois seront invités à faire partie d'un groupe de travail technique de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) concernant l'élimination des eaux usées issues du nucléaire par le Japon, a déclaré lundi un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
Le porte-parole, Wang Wenbin, a indiqué lors d'un point de presse quotidien que la nouvelle avait été récemment confirmée par l'AIEA.
Notant que l'accident nucléaire de Fukushima était l'un des plus graves au monde, M. Wang a indiqué que le gouvernement japonais, au mépris des préoccupations et de l'opposition, tant à l'intérieur et à l'extérieur du pays, a décidé unilatéralement de rejeter les eaux usées dans la mer sans avoir épuisé les moyens d'une élimination sûre, sans avoir divulgué toutes les informations pertinentes ou sans avoir consulté suffisamment les pays voisins et la communauté internationale.
"Un tel acte irresponsable compromet non seulement directement les intérêts immédiats des populations des pays voisins du Japon, mais constitue également une menace pour l'environnement marin mondial et la sécurité de la santé publique internationale", a noté le porte-parole.
Il est tout à fait naturel que la Chine, en tant que partie prenante majeure, s'inquiète sérieusement de la pratique irresponsable du Japon, selon M. Wang.
La Chine maintient que l'AIEA devrait mettre en place dès que possible un groupe de travail technique auquel participeraient la Chine et d'autres parties prenantes concernées, afin de mener des travaux sur les plans d'évacuation des eaux usées, leur mise en œuvre ainsi que l'évaluation et la supervision internationales, a indiqué le porte-parole.
"La Chine est en étroite communication et coordination avec l'AIEA sur cette question", a noté M. Wang, ajoutant que la Chine soutiendrait pleinement le travail de suivi de l'AIEA.
Avant de déverser les eaux usées radioactives dans la mer, le Japon devrait sérieusement répondre aux préoccupations des parties prenantes concernées, notamment la Chine et la communauté internationale, a ajouté M. Wang.