Le sommet Chine-UE permettra de renforcer la confiance mutuelle et la coopération bilatérales, selon un diplomate chinois

Le sommet qui s'apprête à se tenir entre la Chine et l'Union européenne (UE) devrait permettre de renforcer la confiance stratégique bilatérale et la coopération mutuellement profitable entre les deux parties, mais aussi de définir les principales orientations du développement des relations bilatérales dans l'ère post-COVID-19, a indiqué dimanche un haut diplomate chinois.

Zhang Ming, qui dirige la mission diplomatique chinoise auprès de l'UE, a déclaré à Xinhua que le 22e sommet Chine-UE, qui se tiendra lundi par vidéoconférence, serait une importante occasion de discuter des moyens à la disposition des deux parties pour rendre leurs relations bilatérales plus productives et plus substantielles après la pandémie.

Il s'agira du premier sommet de ce type depuis l'investiture des nouveaux dirigeants de l'UE l'année dernière, ainsi que de la réunion bilatérale de plus haut niveau depuis le début de l'épidémie de coronavirus.

Depuis le début de l'épidémie de COVID-19, "nous avons fait appel les uns aux autres lorsque nous étions dans le besoin, et nous avons uni nos forces pour promouvoir une meilleure coopération mondiale en matière de partage d'expertise et de développement de vaccins et de médicaments", a déclaré M. Zhang.

Tandis que la pandémie continue à faire rage, la Chine et l'UE doivent soutenir conjointement le rôle de premier plan de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), intensifier leur partage d'informations et d'expériences, accélérer le développement de vaccins et de médicaments, et rendre les éventuels vaccins accessibles et abordables pour contenir la propagation du virus dans les plus brefs délais, a-t-il ajouté.

"Personne n'est en sécurité tant que tout le monde n'est pas en sécurité", a souligné M. Zhang.

Face à la montée de l'unilatéralisme à travers le monde, il est crucial de consolider la réponse globale à la crise sanitaire, et d'améliorer la gouvernance mondiale en matière de santé publique sur des bases multilatérales, a indiqué M. Zhang, ajoutant que la Chine et l'UE devaient envisager une coopération tripartite avec l'Afrique pour aider les pays africains à lutter contre le virus.

Rejetant le terme de "rivalité systémique" entre la Chine et l'UE, M. Zhang a déclaré que les interactions entre les deux parties devaient être mutuellement profitables, et ne pas devenir un "match à élimination directe, où il n'y a qu'un seul gagnant".

Il a indiqué que la nature profonde des relations Chine-UE - qui sont basées sur la coopération gagnant-gagnant - n'avait pas changé, et qu'il n'y avait pas de conflit fondamental entre la Chine et l'UE.

Les deux économies sont interdépendantes, et les deux parties doivent en conséquence mettre en place des services de facilitation des voyages pour faciliter la reprise du travail et maintenir la stabilité des chaînes d'approvisionnement, a déclaré M. Zhang.

"La Chine et l'UE représentent un tiers du PIB mondial, et chacune des deux parties a d'immenses intérêts chez l'autre. Le monde souhaite qu nous jouions un rôle directeur dans les efforts de reprise post-COVID-19, dans un esprit d'ouverture et de coopération", a-t-il affirmé.