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(COVID-19) La Chine aide l'Irak dans sa lutte contre le virus avec du matériel et son expérience

Xinhua | 13.03.2020 08h20

Une équipe de sept experts chinois s'est rendue cette semaine dans des hôpitaux irakiens et s'est entretenue avec des responsables de la santé pour aider le système de santé de ce pays du Moyen-Orient déchiré par la guerre à faire face au nouveau coronavirus.

Ces experts, envoyés par la Croix-Rouge chinoise, sont arrivés dimanche soir, amenant avec eux du matériel médical et 50.000 kits de dépistage. Ces fournitures ainsi que leur expérience, dont l'Irak a un besoin urgent, devraient améliorer grandement la capacité de détection du virus.

"Nous allons essayer d'aider à contenir l'épidémie", a expliqué le chef d'équipe, Tao Zhongquan, ajoutant que l'objectif de l'Irak était d'arriver à la précocité en matière de détection, de placement à l'isolement, de diagnostic et de traitement.

En date de mercredi, 73 cas, dont au moins sept décès, étaient recensés dans le pays. Les infections ont été détectées dans 14 des 18 provinces du pays, Bagdad, la capitale aux sept millions d'habitants, étant la plus touchée.

UN DEFI CROISSANT

Après une enquête de terrain, l'expert Han Mengjie a estimé que l'Irak en était au "stade initial" de l'épidémie et qu'une réponse énergique pourrait freiner sa propagation, avec la collaboration des experts chinois.

Tous les cours à l'école et à l'université ayant été suspendus, l'Irak a récemment renforcé les mesures de confinement, notamment en fermant les cinémas, les cafés, les clubs et autres lieux publics.

Toutefois, les experts chinois ont constaté qu'en raison de l'absence de planification nationale en matière de prévention et de contrôle des maladies infectieuses, les hôpitaux irakiens manquent de soutien, ainsi que de canaux plus efficaces pour communiquer les informations.

M. Han a indiqué qu'il n'était "pas optimiste" quant aux perspectives d'endiguer l'épidémie du coronavirus en Irak, citant des dangers cachés tels que les failles dans le contrôle de sa longue frontière avec l'Iran, pays le plus touché au Moyen-Orient.

Selon lui, des mesures efficaces ont été prises en Irak, mais le nouveau coronavirus peut se propager très rapidement, ce qui nécessite une réaction beaucoup plus décisive. Or, après des années de guerre, le système de santé irakien est très fragile.

Au niveau national, l'Irak devrait également établir un mécanisme de prévention et de contrôle conjoint, formuler un plan de réponse national et améliorer la mise en oeuvre des mesures anti-virus dans les communautés, a-t-il suggéré.

RENFORCEMENT DES CAPACITES

Le ministère de la Santé a indiqué avoir fait effectuer environ 700 tests sur des échantillons grâce aux dons de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). L'écart entre le nombre de cas suspects et la capacité limitée des tests a empêché les Irakiens d'avoir une vue d'ensemble de la situation générale.

Le ministre Jaafar Sadik Allaoui a salué lundi l'aide de la Chine lors d'une rencontre à Bagdad avec l'ambassadeur Zhang Tao et l'équipe d'experts chinois, ont indiqué ses services.

L'expert Han Mengjie a indiqué que lui et ses collègues partageraient également avec les Irakiens l'expérience de leur pays sur la manière de sauver des vies et d'éviter les infections du personnel médical.

Adham Rashad Ismaïl Abdel Moneim, représentant par intérim de l'OMS en Irak, a déclaré qu'en plus des kits de dépistage, les pratiques cliniques et les directives de la Chine en matière de lutte contre le virus constituaient une ressource précieuse dans la guerre contre ce fléau.

(Rédacteurs :孙晨晨, Yishuang Liu)
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