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ONU : la Chine estime que les activités humanitaires doivent respecter la souveraineté syrienne

Xinhua | 23.12.2019 09h32

La Chine a souligné vendredi lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU que les opérations humanitaires devaient respecter la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Syrie en tant que pays bénéficiaire.

Le gouvernement syrien a pour responsabilité première d'améliorer la situation humanitaire du pays, a dit le représentant permanent de la Chine auprès des Nations Unies, Zhang Jun, à l'issue du vote sur deux projets de résolution concurrents sur le mécanisme d'aide humanitaire transfrontalière de l'ONU en Syrie, qui arrive bientôt à échéance.

Ces deux textes, l'un préparé par la Russie et l'autre par la Belgique, l'Allemagne et le Koweït, ont chacun été rejetés en raison de différends au sein du Conseil sur la durée du nouveau mandat et du nombre de points de passage frontaliers autorisés.

La Chine s'est toujours montrée réservée face à ce mécanisme établi en 2014, a indiqué M. Zhang, qui a voté pour le projet de résolution russe.

L'aide humanitaire transfrontalière est une méthode d'aide spéciale adoptée dans des circonstances spéciales et doit faire l'objet d'une évaluation périodique en raison du développement du pays, a-t-il rappelé.

"Nous devons donner la priorité à la fourniture de l'aide humanitaire à l'intérieur de la Syrie", selon l'ambassadeur.

Toutefois, Beijing attache toujours une grande importance à la situation humanitaire en Syrie et soutient la communauté internationale dans ses efforts pour renforcer l'aide humanitaire au peuple syrien, a-t-il assuré.

La Chine a également fourni à la Syrie des aides telles que de la nourriture, des médicaments, de l'éducation, de la formation et des services publics via des canaux multilatéraux et bilatéraux, s'engageant à améliorer la situation humanitaire et à atténuer les souffrances des Syriens, a ajouté M. Zhang.

Depuis 2014, l'ONU et des équipes humanitaires entraient en territoire syrien via quatre points de passage en Turquie, en Irak et en Jordanie, lesquels étaient autorisés chaque année par le Conseil de sécurité.

Le projet germano-belgo-koweïtien appelait à renouveler pour un an l'autorisation concernant deux points de passage à la frontière turque et d'un autre en Irak, alors que le projet russe proposait un renouvellement de six mois seulement pour les points de passage turcs.

Pour l'ambassadeur russe Vassili Nebenzia, le projet de résolution de la troïka n'a pas pris en considération les changements survenus depuis la création du mécanisme en 2014, époque à laquelle il n'y avait pas d'autre moyen d'acheminer l'aide humanitaire dans certaines régions.

Or, aujourd'hui, un grand nombre de ces régions peuvent désormais recevoir une aide humanitaire venue de l'intérieur du pays, selon lui.

(Rédacteurs :Xiao Xiao, 孙晨晨)
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