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Maintenir un cap stable pour les relations sino-britanniques dans leur âge d'or

Xinhua | 24.07.2019 08h23

Boris Johnson prend la relève au poste de Premier ministre britannique alors que les liens de son pays avec la Chine ont connu ces dernières semaines une période difficile. Il doit se joindre à Beijing pour s'assurer que cette relation bilatérale vitale va dans la bonne direction.

La confiance politique et le respect mutuel sont fondamentaux pour le développement global des relations sino-britanniques. Cependant, ces fondements ont récemment été dégradés quand certains politiciens britanniques ont essayé de s'immiscer dans les affaires de Hong Kong. Il semblerait qu'ils refusent d'admettre le fait que Hong Kong ait été rétrocédé à la Chine il y a 22 ans, et que la façon de gérer ce qui se passe dans cette métropole relève entièrement des affaires intérieures de la Chine.

Beijing a toujours suivi le principe diplomatique de non-ingérence. Le nouveau gouvernement de Londres doit s'empêcher de faire le copilote sur les questions concernant Hong Kong et faire preuve de respect pour les droits souverains de la Chine.

Les deux pays doivent également travailler ensemble pour exploiter davantage le potentiel de leur coopération en plein essor et mutuellement bénéfique, ce qui importera encore davantage pour Londres dans l'ère post-Brexit.

L'économie britannique connaît dernièrement une période difficile alors que sa croissance économique est tombée à 1,4% l'an dernier, soit son rythme de progression le plus lent en six ans. L'Office britannique de responsabilité budgétaire, le baromètre budgétaire du pays, a averti que l'économie britannique était maintenant confrontée à une possible récession "de grande ampleur".

La Chine, principal partenaire économique et commercial du Royaume-Uni, peut aider la nation insulaire à traverser une période aussi trouble dans un contexte de long et fastidieux Brexit et de montée du protectionnisme commercial dans le monde.

Le Royaume-Uni est aujourd'hui le deuxième partenaire commercial de la Chine au sein de l'Union européenne (UE). Il est également devenu la deuxième destination d'investissement et la deuxième source de capitaux de la Chine à l'intérieur de l'UE, selon le ministère chinois du Commerce.

Ces dernières années, les deux parties ont également intensifié leur coopération pratique. La participation de la Chine à la centrale nucléaire britannique Hinkley Point C (HPC) est un bel exemple de coopération gagnant-gagnant dans le secteur de l'énergie et des infrastructures.

Pour stimuler le commerce bilatéral, la Chine a également accepté d'élargir son accès au marché pour le bœuf et le porc britanniques et d'établir un nouveau fonds pour le secteur privé d'une valeur de 1,25 milliard de dollars afin d'aider les entreprises britanniques à étendre leur présence sur les marchés chinois.

La finance est un autre domaine clé de la coopération bilatérale. Le nouveau programme Shanghai-London Stock Connect, qui peut permettre aux entreprises cotées à Londres de vendre des actions en Chine, va tisser des liens financiers bilatéraux encore plus étroits.

Dans le secteur de la haute technologie, les deux pays jouissent également d'un énorme potentiel de coopération. Cependant, c'est un domaine où le Premier ministre britannique entrant devrait faire preuve de prudence, ce qui inclut de traiter équitablement les entreprises chinoises comme Huawei. Refuser au fournisseur chinois de télécommunications la chance d'aider le Royaume-Uni à construire son réseau 5G signifierait une concurrence plus faible sur le marché, des délais d'attente plus longs pour les clients britanniques avant de pouvoir utiliser les technologies de télécommunication de prochaine génération et des coûts plus élevés.

Alors que Beijing met en œuvre davantage de mesures de réforme et d'ouverture, les investisseurs britanniques verront naître des opportunités commerciales plus attrayantes et des conditions de concurrence plus équitables sur le marché le plus peuplé du monde.

En outre, Beijing et Londres, tous deux membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, partagent des points de vue similaires et des intérêts communs sur un large éventail de défis mondiaux urgents tels que le maintien du multilatéralisme, la résolution de la question nucléaire iranienne et la lutte contre le changement climatique. Les deux parties doivent travailler plus étroitement sur la scène internationale pour promouvoir la stabilité mondiale et stimuler la croissance, assumant ainsi leurs responsabilités en tant que grandes puissances.

Lorsque le président chinois Xi Jinping a effectué une visite d'Etat au Royaume-Uni en 2015, les deux pays se sont lancés dans une nouvelle ère, l'âge d'or de leurs relations, sur la base d'une coopération durable, inclusive et gagnant-gagnant.

Alors que M. Johnson prend la tête du gouvernement britannique, il est à espérer qu'il puisse travailler avec Beijing pour maintenir ensemble un cap stable pour les relations sino-britanniques dans leur âge d'or.

(Rédacteurs :Gao Ke, Yishuang Liu)
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