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La visite du président turc en Chine témoigne de l'alignement des intérêts des deux pays, selon des experts

Xinhua | 03.07.2019 08h53

La visite du président turc Recep Tayyip Erdogan en Chine ce mardi montre que les relations bilatérales entre les deux pays s'épanouissent et que leurs intérêts sont alignés, ont déclaré des experts en Turquie.

"La visite du président turc est essentielle car elle montre clairement que les deux pays, qui partagent des intérêts économiques et commerciaux importants, sont engagés dans un dialogue de haut niveau ininterrompu", a indiqué à Xinhua Altay Atli, universitaire à l'Université de Koc d'Istanbul.

"Il est de la plus grande importance que les deux pays se comprennent", a affirmé cet expert de la région Asie-Pacifique et notamment de la Chine.

En prélude de leurs négociations à Beijing, M. Erdogan et le président chinois Xi Jinping se sont rencontrés le mois dernier en marge du cinquième sommet de la Conférence pour l'interaction et les mesures de confiance en Asie (CICA) à Douchanbé, au Tadjikistan, et ont discuté des futurs domaines de coopération.

Au cours de cet entretien, M. Xi a déclaré qu'il accordait une grande importance aux relations sino-turques et qu'il était disposé à travailler avec M. Erdogan afin de transformer cette amitié bilatérale en confiance mutuelle et d'ouvrir de nouveaux chapitres dans la promotion de la relation de coopération stratégique sino-turque.

M. Erdogan a également souligné l'importance des relations bilatérales. Dans une allocution à l'aéroport d'Ankara le mois dernier avant son départ pour le sommet du Groupe des vingt (G20) à Osaka, au Japon, le président turc a affirmé que son pays tenait à son partenariat stratégique global avec la Chine.

"Un véritable intérêt commun est en jeu dans le cadre de l'initiative 'la Ceinture et la Route' (ICR), alors que la Turquie est particulièrement intéressée par les projets en matière d'infrastructures et d'énergie", selon M. Atli.

Les observateurs ont aussi mis l'accent sur le soutien donné par le gouvernement chinois quand l'économie turque a été durement frappée par les troubles monétaires de l'année dernière après près d'une décennie de forte croissance.

Quand la valeur de la devise turque a chuté de plus de 40% l'été dernier, la Chine a prêté 3,6 milliards de dollars à la Turquie afin de financer des projets d'infrastructures, ce qui a sauvé les programmes en cours.

"Pour la Turquie, les relations avec la Chine sont des relations d'opportunité quand les projets sont basés sur des intérêts communs et sont rationnels pour les deux parties", a fait remarquer Hasim Turker, chercheur principal au Centre du Bosphore pour les études asiatiques (BAAM) d'Ankara.

M. Turker a déclaré à Xinhua que la Turquie, qui fait office de passerelle entre l'Europe et l'Asie, occupe une place stratégique dans l'ICR, qu'il a décrit comme "une initiative très importante pour la Turquie".

Il a souligné qu'alors que les pays européens aient été très enthousiastes à l'idée de rejoindre ce projet inter-régional, "la Turquie n'a pas le luxe de ne pas y prendre une part active" car il changera le tracé des futures routes commerciales.

(Rédacteurs :Gao Ke, Yishuang Liu)
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