Dernière mise à jour à 16h08 le 11/06
Les États-Unis n'ont jamais cessé de se livrer à des actes de cybercriminalité dans le monde entier. En raison du degré élevé de personnalisation, de dissimulation et de complexité technique des cyberattaques américaines, ces elles sont souvent difficiles à détecter et à localiser. Avec l'exposition répétée des cyberattaques de l'agence de sécurité nationale américaine (National Security Agency, NSA) ces dernières années, le monde extérieur en a appris davantage sur les activités d'attaque et de vol des réseaux mondiaux de la NSA.
Les agences de sécurité des réseaux ont révélé que les deux organisations de menaces de haut niveau persistantes (Advanced Persistent Threat, APT) reconnues actuellement par le secteur sont « Equation » et « ProjectSauron », derrières lesquelles se trouve la NSA. De 2000 à 2015, « Equation » a lancé des attaques APT contre des dizaines de milliers d'hôtes dans 43 pays et régions du monde. Le nombre d'attaques contre la Chine s'est classé au premier rang mondial. « ProjectSauron » est principalement destiné à la Chine et à la Russie pour mener des activités de cyberespionnage, principalement pour voler des informations sensibles. Des centaines de terminaux informatiques ont été touchés lors d'attaques contre la Chine.
L'objectif des attaques de la NSA n'est pas seulement de voler les renseignements de l'État, mais aussi d'obtenir des informations commerciales. La NSA attaquera directement l'Internet par le biais de cyber-attaques pour aider les entreprises américaines à obtenir un avantage injuste. Un cas bien connu est celui où la NSA a procédé à une surveillance prolongée de la compagnie pétrolière publique brésilienne Petrobras dans le cadre du programme Blackpearl en 2013. Toutes les 72 heures, le gouvernement américain recevait un rapport actualisé sur Petrobras. A l'époque, la présidente brésilienne Dilma Rousseff avait déclaré que cela prouvait que les cyber-opérations américaines n'étaient pas motivées par la sécurité ou le contre-terrorisme, mais plutôt par un espionnage commercial assorti de motifs « économiques et stratégiques ».
Qu'il s'agisse d'informations importantes sur un pays ou de vols de renseignements commerciaux, les États-Unis ont en ce domaine une histoire scandaleuse, mais ils se permettent en même temps d'accuser souvent les autres pays avec une attitude de suspicion.