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La communauté internationale salue les efforts chinois pour favoriser une croissance de haute qualité

Xinhua | 22.12.2017 08h34

Plusieurs économistes et des universitaires saluent les efforts de la Chine pour favoriser un développement de haute qualité, alors que la Conférence centrale sur l'action économique qui a pris fin mercredi à Beijing a détaillé les projets du pays pour 2018.

Ce rendez-vous de trois jours a mis en évidence la Pensée de Xi Jinping sur l'économie socialiste à la chinoise dans la Nouvelle ère, soulignant l'importance d'une croissance économique de haute qualité. Avec une Chine devenue indispensable à l'économie mondiale, cette conférence a attiré une grande attention aussi bien dans le pays qu'à l'étranger.

DE QUOI ETRE FIER

La croissance chinoise devrait être de 6,8% en 2017, dépassant les prévisions, a indiqué lundi la Banque mondiale dans son dernier rapport, notant que cette croissance est demeurée forte toute cette année, soutenue par la hausse du revenu des ménages et une amélioration de la demande extérieure.

"La Chine a maintenu sa croissance et a accéléré le rythme de ses réformes. Les autorités ont pris une série de mesures et de règles destinées à réduire les déséquilibres macroéconomiques et à contrôler les risques financiers sans impact notable sur la croissance", a relevé John Litwack, économiste en chef de la Banque mondiale pour la Chine, en soulignant que "2017 a été une excellente année" pour le géant asiatique.

"La Chine n'est plus ce pays en développement qui s'appuyait autrefois sur les bas coûts, mais qui rivalise désormais sur les marchés moyens et hauts de gamme. Pour que cela porte ses fruits, elle doit améliorer la fiabilité et la qualité de ses produits et de sa production", observe Niklas Swanstrom, directeur de l'Institut pour les politiques de développement et de sécurité.

"La Chine est sans aucun doute l'Etat qui a le plus investi dans les technologies vertes et les résultats sont très impressionnants", ajoute-t-il.

Cette orientation vers le développement de haute qualité a une dimension mondiale, car la Chine aiguillonne les secteurs manufacturier et financier vers la numérisation, note Hans Hendrischke, qui dirige le pôle commerce et économie au Centre d'études chinoises de l'Université de Sydney.

"Il est important de maintenir comme prioritaire une croissance économique qui soit stable, ainsi que socialement et environnementalement durable", poursuit M. Hendrischke, qui est également professeur d'économie et de gestion spécialisé sur la Chine. "Pour des observateurs extérieurs, il est difficile de se rendre compte de la rapidité des progrès dans ces domaines".

DE GRANDES ATTENTES

"Le 13e Plan quinquennal est le plan quinquennal le plus convaincant que la Chine ait jamais établi", a salué Joe Kaeser, le PDG de Siemens.

2018 est la première année de la mise en oeuvre du plan de développement présenté lors du 19e Congrès national du PCC en octobre dernier et aussi une année cruciale pour réaliser le 13e Plan quinquennal (2016-2020).

Pour M. Kaeser, "l'initiative 'la Ceinture et la Route' est une énorme opportunité pour la Chine ainsi que pour le monde et beaucoup a été déjà été fait".

Proposée par la Chine en 2013, cette initiative vise à construire des réseaux de commerce et d'infrastructures reliant l'Asie avec l'Europe et l'Afrique le long des anciennes routes commerciales terrestres et maritimes. Elle comprend la Ceinture économique de la Route de la soie et la Route de la soie maritime du XXIe siècle.

"La chaîne d'approvisionnement de Siemens est liée aux réformes structurelles qui se déroulent en Chine, qui créent de nouvelles opportunités dans l'industrie manufacturière haut de gamme, telles que les industries automobile et aérospatiale et l'intelligence artificielle", note M. Kaeser.

"Nous prédisons que l'économie chinoise connaîtra une croissance de plus de 6% en 2018 et 2019. Pour une économie aussi grande que celle de la Chine, une croissance de 6% demeure une forte contribution à l'économie mondiale", souligne Stefan Kooths, directeur de l'Institut d'économie mondiale de Kiel (IfW).

En ce qui concerne l'intervention de l'Etat, M. Kooths estime que le gouvernement chinois dispose de beaucoup plus d'instruments pour piloter l'économie.

"Etant donné qu'il n'y a pas de risques de crise financière, la Chine a encore beaucoup de marge de développement", dit-il.

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Wei SHAN)
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