Dernière mise à jour à 15h14 le 16/10
Une personne achetant un billet de train à grande vitesse via un appareil mobile. (Photo : le Quotidien du Peuple en ligne) |
Un récent commentaire d'une revue allemande a appelé l'Allemagne et l'ensemble de l'Europe à s'inspirer du modèle économique chinois, affirmant que le succès de la Chine peut être attribué à son système politique et économique.
Ce qui suit est un résumé de l'article, publié dans International Politics and Society :
Nous vivons une période de bouleversements historiques mondiaux. Après la Seconde Guerre mondiale, des structures économiques et politiques ont émergé, qui ont donné un statut dominant aux pays industrialisés occidentaux, en particulier les États-Unis, mais ces structures connaissent actuellement une transformation fondamentale.
Parallèlement, d'anciens pays en développement, en particulier en Asie, ont été intégrés avec succès dans l'économie mondiale, tandis que les pays industrialisés occidentaux s'inquiètent, craignant une dégradation de leur statut dans l'ordre mondial.
Dans le cas de la Chine, à la suite des réformes mises en œuvre après les années soixante-dix, elle est devenue un modèle de développement économique : en seulement trois décennies, elle est passée de pays pauvre et isolé à deuxième plus grande économie du monde.
Pour bien comprendre ses réalisations, nous devons examiner de plus près son système politique et économique. La Chine se considère comme une économie de marché socialiste « à caractéristiques chinoises ». Elle a rejoint l'Organisation mondiale du commerce en décembre 2001 et, au cours des 15 années de transition qui ont suivi, elle a mené des réformes visant à faire d'elle une économie de marché libérale.
Le gouvernement chinois continue d'exercer une influence considérable sur le développement économique et social, notamment grâce à ses plans quinquennaux qui donnent des orientations politiques et économiques aux entreprises et aux autorités nationales et régionales. Mais cela ne fait pas pour autant de la Chine une économie planifiée.
Aujourd'hui, la concurrence joue un rôle important dans la société chinoise et, en raison de sa taille énorme et de sa variété, il existe des différences importantes entre les politiques des différentes provinces. Au niveau local également, des zones économiques spéciales et des projets pilotes approuvés permettent d'expérimenter de nouvelles idées, de privatiser des entreprises publiques, d'encourager les entreprises privées ou de permettre des investissements internationaux dans davantage de secteurs.
La politique industrielle de la Chine a été particulièrement efficace dans les secteurs des technologies de l'information, de l'Internet et des communications, en permettant à ses entreprises de se hisser au premier rang international : par exemple, Huawei compte aujourd'hui 170 000 employés dans plus de 120 pays et est l'un des plus grands fabricants de smartphones au monde, aux côtés d'Apple et de Samsung.
Mais la Chine compte aussi d'autres histoires industrielles réussies, comme celles d'Alibaba, de Baidu (un concurrent de Google) ou Tencent, une société de l'Internet.
Mais la concurrence internationale ne se limite pas aux entreprises géantes. Dans l'économie mondialisée du 21e siècle, elle existe également entre les systèmes politiques et réglementaires et, alors que les décideurs allemands et européens doivent s'adapter à cette concurrence entre les systèmes politiques, ils doivent également tirer les leçons du succès du modèle chinois.
La réponse à cette question ne peut être trouvée avec l’isolationnisme et le protectionnisme national. La seule façon d'assurer la compétitivité à long terme est une coopération fructueuse entre les organismes gouvernementaux, les universités et les entreprises.
(Par Huang Fahong, du Quotidien du Peuple)