Dernière mise à jour à 08h39 le 06/07
La Chine a exhorté, mercredi, l'Inde à retirer immédiatement ses troupes frontalières qui sont entrées sur le territoire chinois et à corriger ses erreurs avec des actes concrets.
"Les troupes indiennes sont actuellement sur le territoire chinois, et le problème reste non résolu", a déclaré Geng Shuang, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, lors d'une conférence de presse régulière.
Il a exhorté l'Inde à faire preuve de sincérité pour résoudre les questions frontalières, développer les relations bilatérales, et créer des conditions favorables pour le développement normal des relations Chine-Inde.
Il a indiqué que la section Sikkim de la frontière Chine-Inde avait été définie dans la Convention concernant le Sikkim et le Tibet signé entre la Grande-Bretagne et la Chine en 1890. Les gouvernements successifs de l'Inde ont reconnu cette délimitation.
Il a également cité une note présentée par l'ambassade de l'Inde en Chine au ministère chinois des Affaires étrangères le 12 février 1960, pour expliquer l'incursion indienne à la frontière.
Le gouvernement indien a salué la note de la Chine expliquant la délimitation de la frontière, indiquant que le Sikkim et le Bhoutan appartenaient à un côté de la frontière alors que le Tibet se trouvait de l'autre côté, selon la note de l'ambassade de l'Inde.
La note indienne a cité une note chinoise, indiquant que la frontière entre le Sikkim et le Tibet avait été officiellement définie, et qu'il n'y avait pas de divergence ou de contestation par rapport au dessin de la carte, ainsi que dans la pratique.
Le gouvernement indien était disposé à ajouter que la frontière avait également été marquée sur place, selon la note indienne.
Lundi, ce porte-parole a qualifié l'incursion des troupes indiennes sur le territoire chinois de "très grave", en donnant plus de preuves de l'incursion indienne. "La situation actuelle est totalement différente des précédentes confrontations entre les troupes basées à la frontière des deux pays, qui se sont déroulées en un lieu indéterminé de la frontière entre la Chine et l'Inde", a expliqué M. Geng.
Selon lui, la récente décision de l'Inde a violé les objectifs et les principes de la Charte de l'ONU et bafoué le droit international ainsi que les normes fondamentales des relations internationales.
Au début des années 1950, la Chine, l'Inde et le Myanmar ont conjointement initié les Cinq principes de coexistence pacifique, soulignant le respect mutuel de l'intégrité territoriale et la souveraineté, la non-agression, la non-ingérence dans les affaires intérieures de l'autre, l'égalité et la coopération pour le bénéfice mutuel et la coexistence pacifique.
"En entrant illégalement sur le territoire d'un autre pays, l'Inde a violé les normes fondamentales des relations internationales qu'elle avait initiées elle-même", a expliqué le porte-parole.
"Comment peut-elle gagner la confiance de ses pays voisins et jouer un plus grand rôle dans les affaires internationales, si elle ne corrige pas ses erreurs en temps opportun?" a poursuivi M. Geng.