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Séoul à un tournant de sa diplomatie avec la Chine

Xinhua | 11.05.2017 08h45

Au lendemain de son élection à la présidence sud-coréenne, le chef du Parti démocrate sud-coréen (Minju), Moon Jae-in, risque de ne pas avoir le temps de savourer sa victoire écrasante. En effet, la présidente sortante, Park Geun-hye, destituée pour une affaire de corruption et de trafic d'influence, lui laisse un pays empêtré dans des crises diplomatiques et fragilisé par la situation explosive dans la péninsule coréenne.

En décidant de déployer le système anti-missiles américain THAAD (Terminal High Altitude Area Defense), Mme Park n'a fait que compliquer la situation dans la péninsule et en Asie du Nord-Est.

Cette décision a également assombri les relations autrefois chaleureuses et amicales entre la Corée du Sud et la Chine, mettant un coup d'arrêt au développement sain des liens commerciaux qui prospéraient depuis de longues années entre les deux pays.

Au cours de sa campagne présidentielle, M. Moon a critiqué la précipitation avec laquelle le gouvernement intérimaire a déployé le système THAAD, alors même que ce bouclier anti-missiles constitue une lourde charge financière pour le pays.

Le président élu semble vouloir détendre les relations avec la Chine. Il a ainsi récemment indiqué au Washington Post qu'il souhaitait travailler avec Beijing pour résoudre la question du nucléaire dans la péninsule.

La Chine soutient fermement la dénucléarisation et le maintien de la paix dans la péninsule et a toujours cherché à coopérer avec les parties concernées à cette fin.

Si M. Moon souhaite améliorer les relations avec la Chine, il se rendra rapidement à l'évidence : le seul moyen sera de promouvoir la paix et la stabilité dans la péninsule coréenne et en Asie du Nord-Est; or, le déploiement du THAAD fait tout le contraire.

Le président élu et son gouvernement auront également pour mission d'insuffler un nouvel élan à la croissance économique et de créer plus d'emplois, en particulier pour les jeunes.

L'économie sud-coréenne dépend des exportations. Or, la Chine est le plus grand partenaire commercial du pays et l'un des principaux contributeurs à son excédent commercial. Le nouveau président sud-coréen a donc tout intérêt à travailler avec la Chine pour améliorer les relations.

M. Moon a fait savoir qu'il ne tiendrait aucune cérémonie solennelle d'investiture et se mettrait directement au travail, signe de son pragmatisme et de sa volonté de faire avancer les choses. Il est à espérer que ce même esprit guidera également sa politique à l'égard de la Chine, une politique qui devrait mettre l'accent sur l'amélioration des relations dans l'intérêt des deux pays.

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Guangqi CUI)
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