Le HCR souhaite que la Chine joue un rôle croissant vis-à-vis des réfugiés

Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) souhaite voir un rôle croissant de la Chine vis-à-vis des réfugiés, a récemment déclaré le Haut-Commissaire de l'agence onusienne, Filippo Grandi, dans une interview exclusive accordée à l'agence de presse Xinhua (Chine Nouvelle), alors qu'un sommet de l'Assemblée générale de l'ONU se tiendra le 19 septembre sur ce sujet.

Ce sommet sera consacré à "une discussion au plus haut niveau pour réfléchir quelles réponses peuvent être données" face à la situation actuelle concernant les mouvements de migrants et de réfugiés, a précisé M. Grandi.

Le HCR a noué une "bonne" coopération avec la Chine, marquée par l'installation de son bureau à Beijing et la hausse de l'aide financière de la part de la Chine au fil des années, a rappelé le Haut-Commissaire.

M. Grandi a souhaité voir la Chine jouer un rôle croissant dans ce dossier, correspondant à son poids économique et politique dans le monde.

"Dans la région qui n'est pas très loin de la Chine, en Afghanistan par exemple, la Chine a joué un rôle important dans la coopération économique", a-t-il poursuivi. "Nous voulons intensifier l'aide internationale à l'Afghanistan et aux pays voisins, pour essayer de résoudre la situation des réfugiés. La Chine peut jouer un rôle très important sur cette question", a-t-il noté.

Outre l'aide économique, la Chine peut également utiliser son influence politique importante dans la résolution des conflits en Afrique, a estimé M. Grandi. "J'ai été il y a quelques jours en Ouganda, qui reçoit tous les jours des centaines de réfugiés" venus des pays voisins.

Concernant les solutions aux problèmes des réfugiés, le Haut-Commissaire a souligné l'importance d'"arriver d'abord à la paix et à la fin des conflits", qui sont "la cause principale des mouvements de populations".

Deuxièmement, il faut investir davantage dans les pays qui hébergent la majorité des réfugiés, et investir plus d'argent, "non seulement de l'argent humanitaire, mais de l'argent à long terme pour l'éducation et l'emploi de ces réfugiés", par exemple.

Il a par ailleurs appelé les pays plus riches et les pays industrialisés à ne pas diminuer le niveau et la qualité de l'accueil qu'ils donnent aux réfugiés, car "le droit d'asile est pour nous fondamental, et est le pilier de la protection internationale des réfugiés".

Lors du Sommet des Nations Unies sur la gestion des déplacements massifs de réfugiés et de migrants prévu le 19 septembre à New York, l'Assemblée générale doit adopter une série d'engagements visant à renforcer la protection des migrants et des réfugiés. Une fois adoptés, ces engagements seront connus sous le nom de Déclaration de New York.