Dernière mise à jour à 08h04 le 26/04
La Chine a interdit aux grossistes de médicaments de vendre des vaccins et a demandé plus de responsabilité à la suite d'un scandale dans lequel des vaccins mal entreposés d'une valeur de plusieurs millions de dollars ont été vendus à des patients à travers le pays, selon une décision publiée récemment par le gouvernement central.
Le Premier ministre Li Keqiang a signé un décret le 23 avril pour la publication de cette décision, dont le projet a été adopté le 13 avril lors d'une réunion exécutive du Conseil des Affaires d'Etat, gouvernement central.
Cette décision vise à modifier un règlement sur la gestion de la circulation des vaccins et à utiliser des canaux de distribution réformés pour les vaccins de classe-B, ou non obligatoires.
Elle stipule que les vaccins de classe-B devront être distribués de la même manière que les vaccins de classe-A, qui sont couverts par le programme national d'immunisation obligatoire. Les vaccins de classe-B devront également être achetés directement auprès des producteurs par les établissements de contrôle des maladies au niveau des districts et distribués aux hôpitaux, le tout sous l'organisation des organes de contrôle des maladies de niveau provincial.
La décision exige également que les organes de contrôle des maladies, les hôpitaux et les cliniques conservent des registres clairs de leurs achats et inventaires reçus.
Le document améliore en outre la gestion de la chaîne du froid dans le stockage et le transport, interdisant que les vaccins ne quittent la chaîne du froid et exigeant un contrôle régulier des températures.
Le pays établira un système de traçabilité des vaccins, indique la décision, ajoutant que les entreprises et agences utilisant les vaccins devront enregistrer les informations sur la circulation et l'utilisation des vaccins, afin que même les plus petits paquets de vaccins puissent être localisés à tout moment dans leur cycle de vie.
Toutes les agences chargées du traitement des vaccins ont l'obligation de signaler aux autorités de contrôle pharmaceutique les vaccins dépourvus d'une source claire ou d'un paquet reconnaissable. Ces vaccins feront l'objet d'une destruction sous la supervision conjointe des autorités sanitaires et de contrôle pharmaceutique.
Par ailleurs, les sanctions imposées aux contrevenants, tels que ceux qui n'entreposent ou ne transportent pas les vaccins de manière appropriée, ont été renforcées. Des responsables du gouvernement devront démissionner s'ils ne s'acquittent pas correctement de leurs devoirs de supervision.
Le document a pris effet le 23 avril.