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Pas d'arrières-pensées chinoises dans le développement de la coopération avec la Corée du Sud et le Japon

Xinhua | 02.11.2015 08h40

Le 6e sommet Chine-Japon-Corée du Sud, qui se déroulera dimanche à Séoul après trois années et demie d'interruption de ce mécanisme trilatéral annuel, est une étape louable dans le renforcement de la coopération en Asie du Nord-Est, même s'il peut troubler les Etats-Unis, alliés de longue date de Tokyo et de Séoul et qui ont longtemps exercé une forte influence dans la région.

Ces soucis sont peut-être compréhensibles, mais il faut rappeler que les liens distendus entre ces trois voisins asiatiques ont causé du tort à la paix et à la prospérité dans la région et qu'en retour, ils peuvent aussi saper les intérêts américains.

La Chine, le Japon et la Corée du Sud sont trois économies majeures de la planète, dont les PIB sont respectivement les 2e, 3e et 14e du monde. Les voir renforcer les liens économiques et commerciaux est important pour la vitalité économique et pour l'amélioration des conditions de vie de leurs populations.

En juin dernier, la Chine et la Corée du Sud ont conclu un important accord de libre-échange (ALE). A l'occasion de son déplacement à Séoul, le Premier ministre chinois Li Keqiang devrait pousser à la mise en oeuvre rapide de cet accord. Un semblable ALE entre les trois pays est également en négociation depuis 2012 et devrait figurer en bonne place à l'agenda de ce sommet trilatéral.

L'intégration économique est vitale pour la paix et la stabilité dans la région. Les liens bilatéraux entre Beijing et Séoul sont au plus haut, tandis que les différends sino-japonais sur les questions historiques et territoriales se sont quelque peu apaisés depuis l'an dernier. En dépit de ces obstacles tant extérieurs qu'intérieurs, les trois voisins reconnaissent la nécessité de promouvoir une confiance politique mutuelle.

Les échanges entre peuples atteignent également des sommets. Le nombre de visiteurs cumulés entre la Chine et la Corée du Sud a atteint dix millions l'an passé. Pour les trois pays, ce chiffre passe à 20 millions.

Bâtir une Asie du Nord-Est plus rapprochée est un choix naturel et nécessaire. La Chine est un grand pays en développement et partage un large espace de coopération mutuellement bénéfique avec la Corée du Sud et le Japon.

L'initiative chinoise "la Ceinture et la Route" ainsi que la création de la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures (BAII) offrent une plateforme pratique permettant d'approfondir la coopération économique entre voisins.

La Corée du Sud a fait des questions économiques sa priorité principale pour 2015, cherchant à doper la croissance grâce à l'innovation. Idem pour le Premier ministre nippon Shinzo Abe, qui vient de présenter le troisième volet de sa stratégie de croissance.

Une coopération harmonieuse entre Beijing, Tokyo et Séoul est indispensable à la paix et la prospérité en Asie de l'Est car les trois pays représentent 90% du PIB régional. En tant qu'acteurs majeurs de cette partie du monde, ils ont la responsabilité d'entretenir une interaction positive et montrer l'exemple d'une coopération régionale réussie.

La reprise de ces sommets trilatéraux annuels donne une bonne opportunité de réaffirmer l'importance qu'il y a à donner pour bâtir de solides fondations politiques à cette coopération trilatérale, qui en est encore à un stade précoce.

En 2008, les dirigeants des trois pays avaient franchi un pas en décidant de se rencontrer en marge d'un sommet de l'ASEAN+3. Aucun obstacle temporaire ne devrait jamais perturber ce mécanisme de coopération.

Le sommet de dimanche devrait constituer un tournant dans cette coopération trilatérale. On peut espérer que les trois pays travailleront dur pour surmonter les obstacles en vue d'une réconciliation et d'une coopération régionale afin de construire une Asie du Nord-Est plus stable.

(Rédacteurs :Qian HE, Guangqi CUI)
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