Des hommes politiques du parti au pouvoir à Taiwan, le Kuomintang (KMT), et d'autres partis ont condamné les propos récents de l'ancien dirigeant Lee Teng-hui sur les îles Diaoyu et la colonisation japonaise de l'île.
Le président du KMT, Eric Chu, a réfuté mardi les propos de M. Lee selon lesquels "Taiwan est reconnaissant d'avoir été gouverné par le Japon", indiquant que l'île avait souffert sous le règne colonial du Japon et n'était absolument pas "reconnaissante".
Selon Lin Yi-hua, président du Comité de la culture et des communications du KMT, M. Lee a délibérément choisi d'ignorer la résistance courageuse du peuple taiwanais contre l'agression japonaise, clairement documentée dans l'histoire.
Lors de son déplacement au Japon, M. Lee a déclaré que "les îles Senkaku appartiennent au Japon" et a même refusé de les appeler "îles Diaoyu", comme le font habituellement les Taïwanais.
M. Lin a noté que les îles Diaoyu et leurs îlots adjacents étaient attachés au district de Yilan, à Taiwan, et a souligné que la position du KMT concernant cette question n'avait jamais changé.
Le chef exécutif du Comité politique du KMT, Lai Shyh-bao, a indiqué que le parti ferait tout son possible pour priver M. Lee de ses bénéfices de retraité en raison de ses propos qui "humilient la nation et lui font perdre sa souveraineté".
Lee Teng-hui, ancien dirigeant de Taiwan et président du KMT, est connu pour sa position pro-Japon. Il a occupé la fonction de dirigeant de l'île de 1988 à 2000.
Le président du Nouveau Parti, Yok Mu-ming, a déposé une plainte contre M. Lee auprès du Bureau des hauts procureurs de Taiwan, accompagné d'avocats et de partisans, l'accusant de trahison.
"Malgré tous les traitements spéciaux et la pension que le peuple vous a accordés (en référence à M. Lee), vous vendez votre âme", a déclaré M. Yok.