La présidente d'une commission régionale des Nations unies s'est déclarée confiante dans le futur de la coopération entre l'Amérique latine et la Chine.
Les deux régions jouissent de "beaucoup" de possibilités de coopération, a affirmé Alicia Barcena, la secrétaire exécutive de la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes (CELAC), une commission régionale de l'ONU destinée à promouvoir la coopération économique. Mme Barcena se trouve dans la ville de Panama à l'occasion du Sommet des Amériques de deux jours qui devrait débuter vendredi.
"Entre 2000 et 2013, l'échange de biens entre l'Amérique latine et la Chine s'est multiplié par 22, alors vous pouvez vous imaginer l'ampleur" du potentiel, a mentionné Mme Barcena dans une interview accordée à Xinhua.
Le commerce a explosé entre les deux régions, faisant de la Chine le plus important partenaire commercial de la région, devant l'Europe et les Etats-Unis.
De plus, "la Chine est en train de modifier sa stratégie en Amérique latine", a indiqué Mme Barcena.
Aujourd'hui, la région est devenue bien plus qu'une simple source de matières premières pour le géant asiatique.
"Je sens que la Chine perçoit l'Amérique latine comme une opportunité d'investissement. Voilà ce qui fait la différence", a-t-elle déclaré. "La Chine entre dans une nouvelle ère économique, et adopte une nouvelle stratégie économique. Le Premier ministre (chinois) Li Keqiang visitera (la région) en mai et nous aurons alors l'occasion d'apprendre personnellement ces transformations".
La coopération sera également très bénéfique compte tenu que les deux régions entretiennent une relation complémentaire, a estimé Mme Barcena.
"La société chinoise souhaite passer d'une société qui investit en une société qui consomme, et l'Amérique latine doit passer d'une société qui consomme en une société qui investit, qui économise", a-t-elle expliqué.
L'Amérique latine a beaucoup à apprendre de la Chine et de sa voie de développement, a pointé Mme Barcena.
"La Chine a réalisé un grand bond en avant principalement grâce à l'innovation technologique et une politique industrielle, puis en mettant l'accent sur l'investissement", a-t-elle estimé.
Pendant ce temps, en Amérique latine, "nous n'avons pas réussi à nous élever au niveau de ces nouveaux paradigmes technologiques", a déploré Mme Barcena. "Google et Facebook génèrent 600 emplois en Amérique latine, une région avec une population de 600 millions d'habitants. Nous devons changer notre modèle de productivité. Nous devons ajouter le savoir et l'innovation à la productivité".
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