Les sites étrangers ont été priés par le gouvernement chinois de respecter les lois et politiques de la nation à l’égard de l’administration de l’Internet, vient d’indiquer un haut responsable.
Wen Ku, directeur du département des télécommunications au ministère de l'Industrie et de la Technologie de l'information, a souligné que le gouvernement s’est engagé à maintenir le secteur de l'Internet dans un état sain, puisque le pays compte actuellement près de 650 millions d'utilisateurs, soit le premier dans le monde, ce qui fait que des mesures de régularisation sont primordiales.
Récemment des interrogations se sont élevées vis-à-vis d’un rapport du gouvernement évoquant un blocage pour accéder à plusieurs réseaux privés virtuels, un service VPN permettant aux utilisateurs de se connecter aux sites qui ne peuvent pas être consultés en Chine continentale.
Selon Wen Ku, le développement rapide de l'Internet en Chine a obligé le gouvernement à établir de nouvelles règles pour maintenir la cybersécurité, ainsi qu’une croissance soutenue.
"La Chine a besoin de nouvelles méthodes pour s’attaquer aux nouveaux problèmes et le développement de l'Internet doit être en conformité avec les lois chinoises", a souligné Wen Ku lors d'une récente conférence de presse à Beijing.
Trois fournisseurs Astrill, StrongVPN et Golden Frog ont notamment affirmé la semaine dernière que leurs services étaient perturbés et étaient indisponibles pour les utilisateurs en Chine continentale.
De nombreux étrangers en Chine, ainsi que certains chinois dépendent de VPN pour se connecter aux serveurs en dehors du pays, afin d’accéder aux informations bloquées et à des outils dépendant des services de Google.
En lançant une recherche de "proxy VPN" sur Baidu, le plus grand moteur de recherche chinois, les annonces de manquent pas. Des centaines de sites proposent un abonnement VPN annuel à partir d'environ 200 yuans (32 $). Mais cela reste illégal pour les entreprises étrangères d'offrir des services de VPN en Chine.
Fang Binxing, un expert en sécurité de l’Internet, a expliqué que les sociétés qui gèrent des services de VPN en Chine doivent s’enregistrer auprès du ministère de l'Industrie et de la Technologie de l'information.
Jusqu’à présent, selon Fang, aucune société étrangère ne s’est encore manifestée, ajoutant que les fournisseurs non-enregistrés ne sont pas protégés par les lois chinoises.
Charlie Dai, analyste chez Forrester Research Inc, a indiqué que certaines organisations d'outre-mer utilisaient des sites étrangers pour diffuser des informations illégales en Chine, ce qui oblige le gouvernement chinois à prendre des mesures pour prévenir la transmission de tels services dans le pays.