La Chine a exhorté mardi le Japon à tenir ses engagements concernant les questions historiques et à emprunter une voie de développement pacifique au travers d'actions concrètes.
Hong Lei, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, s'est ainsi exprimé en réponse aux propos tenus lundi par le Premier ministre japonais Shinzo Abe. Celui-ci a déclaré qu'il hériterait de la position globale adoptée par ses prédécesseurs concernant les questions historiques, dont le communiqué de Murayama datant de 1995, dans sa déclaration sur le 70e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale en août.
Selon des médias locaux, M. Abe a indiqué lors d'une conférence de presse du Nouvel An à Ise, dans le centre du Japon, que sa déclaration porterait sur la détermination du Japon à jouer un rôle proactif pour contribuer à la paix dans le monde.
"Cette année marque le 70e anniversaire de la Guerre mondiale anti-fasciste et de la Guerre de résistance du peuple chinois contre l'agression japonaise. La communauté internationale saisira cette occasion pour faire une rétrospective de l'histoire et en tirer les leçons, afin de porter son regard vers l'avenir", a noté M. Hong.
Selon lui, la Chine observe la position adoptée par le gouvernement et les dirigeants japonais concernant l'histoire d'agression du pays, ainsi que le message qu'ils envoient au monde.
"Nous espérons que le Japon tiendra ses engagements sur les questions historiques et empruntera une voie de développement pacifique au travers d'actions concrètes", a souligné M. Hong.
Le 15 août 1995, au 50e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, M. Murayama a noté que le Japon avait provoqué d'"énormes dommages et souffrances" au peuple d'Asie et d'autres pays à travers son régime colonial et son agression et a exprimé de "profonds remords" et des "excuses sincères".