Le développement novateur, la réforme économique et l'intégration régionale sont de nouveaux moteurs de la croissance économique dans la région Asie-Pacifique et le reste du monde, au vu de la lente reprise de certaines économies développées et d'un ralentissement de la croissance chez certaines économies émergentes.
Par rapport à d'autres région, l'Asie-Pacifique a connu une croissance économique robuste et a servi d'ancre pour la stabilité mondiale et de base pour la prospérité mondiale, mais il reste des défis à relever à l'heure où de nombreuses économies de la région se heurtent à un goulet d'étranglement.
Le dernier rapport sur l'analyse des tendances économiques, rendu public jeudi par l'Unité de soutien des politiques de l'APEC, indique que le taux de croissance de toutes les économies de la Coopération économique pour l'Asie-Pacifique (APEC) n'était que de 3,9% au premier semestre de cette année, alors que ce taux était de 4,3% au second semestre de 2013.
La croissance des échanges commerciaux interrégionaux au premier semestre de 2014 a chuté à 1,2% alors qu'il dépassait les 10% il y a quatre ans.
Il est devenu impératif d'adopter une pensée novatrice et des actions innovantes et de mener des réformes pragmatiques pour trouver de nouveaux piliers pour une croissance de bonne qualité.
La directrice générale de la Banque mondiale (BM), Sri Mulyani Indrawati, estime que les économies émergentes et développées doivent toutes deux renforcer et accélérer les réformes à l'heure actuelle, "car on ne peut dépendre de politiques macroéconomiques pour stimuler la croissance".
La Chine, qui fait partie des pionniers en la matière, a commencé à restructurer son économie et à ajuster son modèle de croissance en s'appuyant sur sa consommation intérieure et la productivité, après avoir été une économie qui dépendait des investissements.
La Chine est également à l'origine d'une série d'initiatives ambitieuses en matière de coopération, telles que la Ceinture économique de la Route de la soie et la Route de la soie maritime du 21e siècle, qui font la promotion d'un développement interconnecté.
La faiblesse de la croissance économique a poussé nombre d'économies de l'Asie-Pacifique à miser sur la connectivité, selon Tang Guoqiang, président du Comité national chinois pour le Conseil de coopération économique du Pacifique.
Il est encourageant de constater que les ministres des membres de l'APEC sont parvenus samedi à un consensus au sujet de la Feuille de route de Beijing pour faire avancer la conclusion de l'Accord de libre-échange Asie-Pacifique (FTAAP).
Une fois instaurée, le FTAAP, qui deviendra le plus vaste accord de libre-échange au monde, pourra non seulement éviter l'effet du "bol de spaghetti" (risque d'enchevêtrement résultant de la prolifération des accords commerciaux régionaux), mais aussi donner davantage d'impulsion économique à la région que d'autres accords commerciaux régionaux. Une fois conclu, l'accord devrait ajouter environ 2.400 milliards de dollars en production à l'économie mondiale.
La réunion des dirigeants économiques de l'APEC se déroule à Beijing du 10 au 11 novembre, à un moment où le destin de la région se trouve "à la croisée des chemins".
"Les perspectives de développement de notre région repose sur les décisions et les actions que nous prenons aujourd'hui", a relevé le président chinois Xi Jinping.
En tant qu'axes prioritaires du sommet de l'APEC à Beijing, les initiatives en matière d'innovation, de réforme et de développement interconnecté peuvent aider la région et le reste du monde à surmonter les problèmes économiques actuels.