Dernière mise à jour à 08h58 le 04/09
L'Accord de libre-échange (ALE) Maurice-Chine, entré en vigueur le 1er janvier 2021, a contribué à la croissance de l'exportation de Maurice, ont affirmé jeudi des officiels mauriciens lors d'un forum de coopération dans le cadre de l'ALE Maurice-Chine tenu à Balaclava, du nord-ouest de Maurice.
Le forum vise à diffuser des informations sur l'ALE, à discuter des moyens de développer les entreprises et à échanger des réflexions sur les stratégies que Maurice et la Chine peuvent développer et mettre en œuvre pour tirer parti de l'ALE, à la fois en termes de commerce et d'investissement.
Dans son discours d'ouverture, le ministre mauricien des Finances, de la Planification économique et du Développement, Renganaden Padayachy, a souligné le soutien substantiel dont Maurice a bénéficié de la part du gouvernement chinois ces dernières années en termes d'assistance financière et technique, y compris des subventions, des prêts sans intérêt et des prêts préférentiels de la China Exim Bank, une assistance technique dans un certain nombre de secteurs prioritaires tels que la santé, l'agriculture, le logement social, la sécurité et le transport aérien.
Il a également fait remarquer que depuis l'entrée en vigueur de l'ALE, l'île Maurice a délivré 302 certificats d'origine dans le cadre de l'accord, pour une valeur à l'exportation de plus de 750 millions de roupies (environ 16,5 millions de dollars américains).
Le ministre des Finances a en outre noté que les exportations totales en 2019 s'élevaient à 78,8 milliards de roupies (1,75 milliard de dollars américains). Selon Statistics Mauritius, les exportations totales pour 2023 devraient atteindre 110 milliards de roupies (2,44 milliards de dollars), soit une croissance de 7,8 % par rapport à 2022.
De son côté, le ministre mauricien des Affaires étrangères, de l'Intégration régionale et du Commerce international, Maneesh Gobin, a observé que l'ALE Maurice-Chine avait le potentiel de transformer le paysage économique de Maurice. Il s'est ajouté au réseau d'accords commerciaux signés par Maurice pour créer un environnement commercial plus transparent et prévisible pour la communauté des affaires, a-t-il souligné.
Le commerce entre l'île Maurice et la Chine a également connu une augmentation, et une stratégie cohérente et bien structurée devrait être développée et mise en œuvre pour maximiser les opportunités offertes par l'ALE, a affirmé M. Gobin.
Le ministre a fait remarquer que Maurice, située entre l'Asie et l'Afrique, constituait une porte d'entrée naturelle pour les investisseurs qui visent le marché africain. L'ALE Maurice-Chine prévoit la protection des investisseurs et de leurs investissements contre les traitements discriminatoires et injustes, ainsi qu'une plateforme permettant de tirer parti de la coopération sino-mauricienne en Afrique continentale, a-t-il souligné.
L'ALE Maurice-Chine fournit également une base pour une collaboration renforcée entre les deux pays afin de s'engager conjointement en Afrique, en particulier dans les zones économiques spéciales, a-t-il ajouté.
A la même occasion, le président de l'Economic Development Board (EDB) de Maurice, Hemraj Ramnial a pour sa part déclaré que Maurice et la Chine devraient bénéficier d'un accès en franchise de droits pour un large éventail de produits, notamment dans les domaines des télécommunications, de la construction et des services financiers.