Dernière mise à jour à 09h13 le 13/01
Le ministre chinois des Affaires étrangères Qin Gang a commencé son périple en Afrique en début d'année. Il s'agit de la 33e année consécutive que l'Afrique est le théâtre de la première visite annuelle à l'étranger du chef de la diplomatie chinoise.
Pour nombre d'experts africains, la coopération sino-africaine, qui a connu un grand bond au cours de la dernière décennie, a considérablement contribué au développement africain et a apporté des résultats tangibles au peuple africain.
Le dialogue et l'harmonie entre la Chine et l'Afrique stimule le développement des deux parties, estime Peter Kagwanja, directeur exécutif de l'Institut de politique africaine basé à Nairobi, ajoutant que "les deux civilisations ont adopté la trinité de la coopération mutuelle, d'un partenariat d'égal à égal et de la solidarité afin de soutenir leurs relations dans notre ordre international post-libéral troublé".
Dans ce cadre, "Il existe un sentiment commun parmi les pays africains que la Chine est un partenaire fiable et il existe une grande confiance dans la coopération Chine-Afrique marquée par une grande crédibilité", juge Ezzat Saad, directeur du Conseil égyptien des affaires étrangères, dans une interview accordée à Xinhua.
"Il y a d'importants investissements chinois en Afrique dans les domaines du transport, de la fabrication, de l'environnement, du développement humain et de la santé", a-t-il noté.
Contrairement au soutien apporté par certains pays occidentaux, souvent limité à l'aide au développement sous certaines conditions, il existe "une grande diversité dans le soutien chinois à l'Afrique", selon M. Saad.
D'abord, les entreprises chinoises ont construit et modernisé plus de 10.000 km de voies ferrées, près de 100.000 km d'autoroutes, environ 1.000 ponts et 100 ports, ainsi que 66.000 km de lignes électriques sur le continent depuis la création en 2000 du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA), selon un livre blanc intitulé "La Chine et l'Afrique dans la nouvelle ère : un partenariat d'égal à égal".
Pour Abena Oduro, économiste à l'Université du Ghana, le développement des infrastructures financées par la Chine sera essentiel à la réalisation de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), en favorisant la circulation transfrontalière des biens et des services.
Et au Burkina Faso, des experts chinois aident les agriculteurs à obtenir des semences, des engrais et des équipements de qualité pour améliorer la production de riz.
D'après Gaoussou Sanou, coordinateur national du programme de coopération agricole Burkina Faso-Chine, la production de riz a triplé par rapport aux années précédentes grâce à l'aide des experts chinois.
On peut également observer des soutiens mutuels qui sont un symbole de l'amitié profonde entre la Chine et l'Afrique.
En février 2020, les nations africaines ont envoyé des lettres de soutien et de sympathie au peuple chinois et ont même fait don d'argent et de fournitures à la Chine pour combattre la pandémie, rappelle M. Kagwanja, tout en soulignant qu'"inversement, quand la COVID-19 a frappé l'Afrique, la Chine et ses organisations caritatives ont envoyé de l'aide au continent pour maîtriser la pandémie".
Peu après le Nouvel An marquant un tournant crucial pour l'Afrique, on récolte le fruit des progrès dans la coopération mutuelle, favorisant le bien-être des Africains et impulsant un bon élan au développement du continent ainsi que des relations sino-africaines.
Ce mercredi, les travaux du siège du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique) viennent de se terminer à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne.
Ce siège "n'est donc que la face visible d'une coopération sanitaire qui puise ses racines dans les profondeurs des relations sino-africaines", a jugé Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l'Union africaine (UA), lors de l'inauguration.
M. Faki a dit hautement apprécier l'exemplarité chinoise pour la promotion de la santé africaine et notamment son rôle déterminant dans "toutes les étapes du Nouvel ordre de santé pour l'Afrique".
En tant que nouveau projet emblématique de la coopération sino-africaine après le Centre de conférences de l'UA, le CDC Afrique contribuera davantage à la santé et au bien-être des populations africaines et écrira un nouveau chapitre dans l'histoire des relations sino-africaines, a déclaré mercredi dernier le ministre chinois des Affaires étrangères, lors de la cérémonie marquant l'achèvement des travaux du siège dans la banlieue sud d'Addis-Abeba.
"Cela montre incontestablement au monde que la Chine soutient toujours l'Afrique par des actions concrètes et que l'avenir des relations sino-africaines sera encore plus radieux", a poursuivi M. Qin.
Les interactions sino-africaines pragmatiques, de qualité et de longue date, qui ont promu largement l'essor de l'Afrique, permettent ainsi aux Africains d'exprimer leur confiance envers les échanges à venir avec la Chine. Comme le dit M. Saad, "la coopération avec la Chine est toujours bienvenue et fiable".
