Dernière mise à jour à 09h08 le 10/10
Les ministres des Affaires étrangères égyptien et grec se sont entretenus dimanche au Caire à la suite du récent accord de prospection pétrolière et gazière signé entre la Turquie et le gouvernement d'union nationale de Libye.
Le ministre grec des Affaires étrangères, Nikos Dendias, a qualifié cet accord de "menace pour la stabilité régionale", soulignant que la stabilité en Libye et dans la région de la Méditerranée orientale était un "objectif stratégique" pour la Grèce et l'Egypte.
"Le gouvernement d'union nationale sortant de Tripoli n'a pas le pouvoir de conclure des accords internationaux ou des protocoles d'accord", a notamment affirmé le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukry, soulignant que le gouvernement d'union nationale libyen n'avait été mandaté que pour organiser des élections présidentielles et législatives libyennes le 24 décembre 2021, mais avait échoué à le faire.
La Libye est divisée en deux administrations rivales depuis le mois de mars. La Chambre des représentants, basée dans l'est du pays, a nommé Fathi Bashagha au poste de Premier ministre. Le Premier ministre basé à Tripoli, Abdel-Hamid Dbeibah, a quant à lui refusé de démissionner, affirmant qu'il ne remettrait le pouvoir qu'à un gouvernement élu.
L'administration de M. Dbeibah a signé ce mois-ci un protocole d'entente avec la Turquie qui permet à cette dernière de chercher du pétrole et du gaz dans certaines zones de Méditerranée orientale, des zones sur lesquelles la Grèce revendique la souveraineté.