Dernière mise à jour à 11h21 le 07/09
Des responsables de diverses agences des Nations unies (ONU) et d'agences humanitaires ont tiré mardi la sonnette d'alarme pour la Somalie, alors que le risque de famine augmente dans ce pays d'Afrique de l'Est.
Wafaa Saeed Abdelatef, représentante du Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) en Somalie, a déclaré mardi lors d'un point de presse par liaison vidéo qu'environ 1,5 million d'enfants, soit près de la moitié des enfants de moins de cinq ans, dans les 74 districts somaliens pourraient être confrontés à une malnutrition aiguë.
Elle a indiqué que 730 enfants seraient morts dans les centres d'alimentation et de nutrition à travers le pays entre janvier et juillet de cette année, mais que le bilan pourrait être plus élevé car de nombreux décès ne sont pas signalés.
Le pays connaît actuellement une sécheresse, qui est pire que celle de 2011, au cours de laquelle 260.000 personnes avaient péri, a affirmé Mme Saeed.
S'exprimant depuis Mogadiscio, la capitale somalienne, Audrey Crawford, directrice nationale pour la Somalie auprès du Conseil danois pour les réfugiés, a indiqué que cette année seulement, plus d'un million de personnes en Somalie ont été déplacées à l'intérieur du pays à la recherche de nourriture et d'eau.
Alyona Synenko, porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), a indiqué lors du briefing de mardi que près de la moitié de la population du pays, soit environ 7,8 millions de personnes, a subi les conséquences dévastatrices de la sécheresse, qui a duré pendant quatre saisons consécutives.
Le nombre d'enfants de moins de cinq ans souffrant de malnutrition aiguë sévère avec complications médicales admis dans les centres de stabilisation gérés par le CICR a augmenté de près de 50% par rapport à l'année précédente, a indiqué Mme Synenko.