Dernière mise à jour à 15h51 le 29/03
La grève dans le secteur de l'or en Afrique du Sud est entrée dans sa deuxième semaine, car aucun accord n'a été conclu entre la compagnie minière Sibanye Stillwater et deux grands syndicats.
Environ 30.000 mineurs affiliés à la National Union of Mineworkers (NUM) et à l'Association of Mineworkers and Construction Union (AMCU) ont déposé leurs outils la semaine dernière après que Sibanye a refusé de leur accorder une augmentation de salaire de 1.000 rands (environ 66 dollars américains) par an pendant trois ans. La société offrait 700 rands par an pour ces trois années.
S'adressant à Xinhua mardi, le président de la NUM, Joseph Montisetse, a dit que les parties n'ont pas été en mesure de se retrouver depuis que l'action industrielle a été déclarée. Il a affirmé que Sibanye a réalisé 28 milliards de rands de bénéfices en 2020/2021 en raison du boom des matières premières, mais qu'elle refuse de satisfaire leurs revendications salariales justifiées. D'autres sociétés minières du secteur, qui réalisent moins de bénéfices que Sibanye, ont accepté leurs revendications salariales.
M. Montisetse accuse Sibanye de négocier de mauvaise foi, affirmant que le PDG Neal Froneman a donné l'ordre aux représentants de ne pas "bouger de leur offre initiale".
Sibanye a dit que deux autres syndicats qui représentent des travailleurs minoritaires ont depuis accepté leur offre salariale révisée.
"Nous espérons que l'AMCU et le NUM suivront bientôt cet exemple afin d'éviter d'autres conséquences de la grève pour les employés et les autres parties prenantes", a dit M. Froneman.
Une grève dans le secteur de l'or a duré cinq mois en 2019.