Dernière mise à jour à 15h51 le 29/03
Le gouvernement zimbabwéen a assuré mardi que personne n'allait mourir de faim, même si les perspectives pour la saison agricole de cette année s'amenuisent en raison de trop faibles pluies.
"Une première enquête sur les cultures et le bétail a confirmé que le changement climatique est à nos portes et affecte la production agricole", a déclaré à la presse la ministre de l'Information, Monica Mutsvangwa, à l'issue d'un conseil des ministres.
"La nation est assurée que tout est mis en œuvre pour qu'aucun Zimbabwéen ne meure de faim. Des stocks adéquats de céréales sont disponibles pour toutes les familles dans le besoin", a-t-elle dit.
La saison agricole 2021-2022 a été marquée par de faux départs dans la plupart des régions en raison d'une pluviométrie inégalement répartie tant dans l'espace que dans le temps, a noté Mme Mutsvangwa.
En conséquence, la superficie ensemencée en maïs a diminué de 1%, passant de 1.920.541 hectares pour la saison 2020-2021 à 1.903.669 hectares pour 2021-2022. On observe aussi une diminution générale des hectares de culture plantées avec une baisse de 11% pour le tabac, la principale culture de rente du pays, de 2% pour le sorgho, de 25% pour le millet perlé, de 40% pour le petit mil et de 23% pour le coton.
La ministre a déclaré qu'à l'avenir, le gouvernement intensifiera la mise en œuvre de plusieurs mesures pour atténuer les effets du changement climatique et assurer l'autosuffisance alimentaire des foyers. Ces mesures comprennent l'accélération des stratégies de protection climatique pour les petits exploitants agricoles et l'accélération du développement de l'irrigation.
Le Zimbabwe a produit l'an dernier 2,8 millions de tonnes de maïs, une production record pour ces dernières années, alors que la consommation nationale annuelle est de 1,8 million de tonnes après une bonne saison des pluies.