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Le Mali se réserve le droit de riposter aux "sanctions malencontreuses" de la CEDEAO et de l'UEMOA

Xinhua | 11.01.2022 08h33

Le Mali se réserve le droit de riposter aux "sanctions malencontreuses" prises par l'UEMOA et la CEDEAO à l'issue de leurs sommets extraordinaires tenus dimanche, a annoncé le porte-parole du gouvernement malien, Abdoulaye Maïga, dans un communiqué lu lundi à la télévision nationale.

Le gouvernement du Mali a déploré "le caractère inhumain" de ces mesures qui viennent "affecter les populations déjà durement éprouvées" par les crises sécuritaire et sanitaire, notamment celle de la COVID-19. Et il a promis de prendre les mesures nécessaires en vue de riposter à ces sanctions "malencontreuses, illégales et illégitimes".

D'ores et déjà, a indiqué le porte-parole du gouvernement, le Mali a décidé de "rappeler ses ambassadeurs accrédités" dans les Etats membres de la CEDEAO et de fermer "ses frontières terrestres et aériennes" avec les Etats concernés sur la base de la réciprocité.

Pour les autorités maliennes, "ces mesures contrastent avec les efforts consentis par le gouvernement et sa disponibilité au dialogue en vue de trouver un compromis avec la CEDEAO sur le calendrier des élections au Mali".

Le gouvernement, confronté à une crise multidimensionnelle depuis 2012, a remercié l'ensemble du peuple malien pour son patriotisme et l'a invité au "calme et à la retenue". Il a aussi tenu à rassurer l'opinion nationale que "des dispositions ont été prises pour assurer l'approvisionnement normal du pays par tous les moyens appropriés".

A l'issue des sommets extraordinaires de la CEDEAO et de l'UEMOA tenus hier dimanche à Accra, leurs dirigeants ont pris de lourdes sanctions liées au calendrier communiqué par les autorités de transition maliennes le 31 décembre dernier après les Assises nationales de la refondation (ANR), du 11 au 30 décembre 2021.

Il s'agit du retrait de tous les ambassadeurs des pays membres de l'UEMOA, de la fermeture des frontières du Mali avec les Etats membres de l'UEMOA, de la suspension des transactions avec les pays membres de la CEDEAO, du gel des avoirs du Mali auprès de la BCEAO, et de la fin de l'aide financière. S'ajoutant à celles déjà en vigueur, ces sanctions ont un effet immédiat.

(Rédacteurs :Ying Xie, Yishuang Liu)
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