Mozambique : le chef de la Renamo tué par les forces nationales

Les forces de défense et de sécurité mozambicaines (FDS) ont tué Mariano Nhongo, le chef de la junte militaire de la Renamo, l'ancienne guérilla transformée en parti d'opposition, dans la province centrale du pays, Sofala, lundi matin.

M. Nhongo et l'un de ses plus proches partisans ont été tués suite à une offensive menée par les FDS, selon le commandant général de la police de la République du Mozambique (PRM) Bernardino Rafael, qui a annoncé l'information à la nation dans une allocution télévisée.

Le commandant de la PRM a indiqué que les FDS ont tout fait pour neutraliser M. Nhongo et le traduire en justice, mais malheureusement ses guérilleros ont attaqué la patrouille des FDS, ce qui a donné lieu à un échange de tirs.

"Le président de la République et commandant en chef des FDS, Filipe Nyusi, a toujours appelé M. Nhongo et ses guérilleros à se rendre et à rejoindre le processus de désarmement, démilitarisation et réintégration (DDR). Malheureusement, il a résisté et a continué jusqu'à aujourd'hui, ce qui a abouti à l'incident que nous avons annoncé", a dit M. Rafael.

Des armes et des munitions ont été récupérées sur le site de l'opération et des mesures sont également prises pour ramener le corps de M. Nhongo à sa famille, a-t-il ajouté.

Après l'annonce de la mort de M. Nhongo, l'envoyé personnel du secrétaire général des Nations Unies et président du groupe de contact international soutenant le processus de paix au Mozambique, Mirko Manzoni, a estimé dans un communiqué que la situation avait semblé autrefois pouvoir être résolue de manière pacifique.

"Bien qu'il s'agisse d'une fin regrettable de la situation, nous reconnaissons les efforts importants déployés par le gouvernement pour utiliser des moyens pacifiques afin de ramener la stabilité dans le centre du Mozambique", peut-on lire dans le communiqué.

En janvier 2019, après l'élection d'Ossufo Momade comme nouveau chef de la Renamo, le principal parti d'opposition du Mozambique, M. Nhongo a rejeté les résultats et plus tard l'accord de paix entre la Renamo et le gouvernement.

Le groupe de M. Nhongo "la junte militaire" a mené des embuscades sporadiques dans le centre du Mozambique à la fin de 2019 et tout au long de 2020, ce qui lui valait d'être considéré comme une menace pour la paix et la stabilité du pays.