Dernière mise à jour à 09h23 le 09/03
Le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a indiqué lundi que la pandémie de COVID-19 en cours avait provoqué un recul majeur de l'Afrique par rapport aux progrès que le continent avait réalisés récemment en matière d'égalité des sexes et d'autonomisation des femmes.
Le président de la Commission africaine a tenu ces propos à l'occasion de la Journée internationale des femmes, un événement célébré chaque année le 8 mars. L'édition de cette année a pour thème "Leadership féminin : Pour un futur égalitaire dans le monde de la COVID-19".
"Le COVID-19 a mis en lumière la persistance de conditions difficiles pour les femmes africaines", selon ce responsable du bloc panafricain de 55 pays membres.
La pandémie de COVID-19 "marque un recul préoccupant dans les succès et les progrès, en particulier en termes d'égalité des sexes et d'autonomisation des femmes", a souligné M. Mahamat.
"Le COVID-19 a accentué les violences sexistes, à tel point que la COVID-19 a été qualifiée de pandémie silencieuse", a-t-il ajouté.
La thématique de cette année reflète la détermination de la communauté internationale à soutenir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes, par leur participation et leur représentation à tous les niveaux des organismes décisionnels.
L'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes sont considérées comme des facteurs favorables au développement des femmes africaines, et comme une opportunité de les sortir de leur situation déplorable, marquée par la violence, l'exclusion et les préjugés, a-t-il précisé.
Pourtant, a-t-il poursuivi, la violence, l'exclusion et les préjugés existent et persistent dans la plupart des pays africains, où les femmes et les jeunes filles restent les victimes premières des conflits et des crises qui frappent le continent.
"Nous devons briser ce silence et mettre fin à ces actes de violence", a-t-il fait valoir.
Les femmes africaines représentent près de 41% des cas de COVID-19, pourtant elles ont subi un impact énorme des perturbations socio-économiques liées à la pandémie, y compris sous la forme de violences, de perte d'emplois et de pauvreté, selon l'UA.