Dernière mise à jour à 08h57 le 22/07
Le ministre soudanais de l'Irrigation et des Ressources en eau, Yasir Abbas, a déclaré mardi que le mini-sommet africain consacrés aux litiges qui entourent le Grand Barrage de la Renaissance (GERD) de l'Ethiopie s'était achevé sur la décision de poursuivre les pourparlers afin de réduire les différends entre les pays impliqués.
"Les participants au mini-sommet ont insisté sur la mise en place de solutions africaines aux problèmes africains, ainsi que sur la nécessité de poursuivre les négociations dans la période à venir afin d'affiner les points de vue de chacun", a indiqué M. Abbas lors d'une conférence de presse à Khartoum.
Lors du sommet, le Premier ministre soudanais Abdalla Hamdok a exprimé l'opposition du Soudan à toute mesure unilatérale concernant le GERD, a-t-il ajouté.
M. Abbas a en outre annoncé une proposition soudanaise visant à surmonter l'un des principaux points d'achoppement des négociations, qui porte sur le droit de l'Ethiopie à de futurs projets.
"La proposition soudanaise stipule que l'Ethiopie aura le droit d'établir de futurs projets tant que cela restera conforme au droit international, et sous réserve d'obtenir le consentement des pays situés en aval (Egypte et Soudan)", a-t-il noté.
Un mini-sommet africain s'est tenu mardi par liaison vidéo entre le président égyptien, le Premier ministre soudanais, le Premier ministre éthiopien et le président sud-africain.
L'Ethiopie a commencé la construction du GERD en 2011, qui devrait être achevé dans trois ans, pour un coût total de 4,7 milliards de dollars américains.
L'Egypte, un pays situé plus en aval, dépend largement du Nil pour son approvisionnement en eau douce, et craint que le barrage n'affecte les 55,5 milliards de mètres cubes d'eau qu'elle reçoit chaque année du fleuve.