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Des milliers de personnes rassemblées devant les représentations diplomatiques américaines en Afrique du Sud pour protester contre les brutalités policières

Xinhua | 09.06.2020 09h12

Des manifestants se sont rassemblés lundi devant les représentations diplomatiques américaines dans plusieurs villes d'Afrique du Sud pour exprimer leur inquiétude face aux violences policières et au racisme aux Etats-Unis.

Des manifestants dirigés par le parti d'opposition, les Combattants pour la liberté économique (Economic Freedom Fighters, EFF), ont défilé devant l'ambassade des Etats-Unis à Pretoria et les consulats à Johannesburg et au Cap. Les protestations ont été organisées en solidarité avec les manifestations du mouvement Black Lives Matter qui avaient commencé aux Etats-Unis il y a deux semaines à la suite de la mort de George Floyd, un Afro-américain mort lors de son arrestation par des policiers blancs.

Le leader de l'EFF, Julius Malema, a dirigé la marche à Pretoria, tandis que son adjoint Floyd Shivambu faisait partie de la manifestation qui a eu lieu à l'extérieur du consulat américain à Sandton, en banlieue de la ville de Johannesburg.

S'adressant aux marcheurs de Pretoria, Julius Malema a déclaré que chaque être humain devait être traité avec dignité quelle que soit sa couleur de peau.

"Nous voulons dire à tous nos frères du monde entier que nous sommes avec eux. Le traitement digne des Noirs doit commencer ici en Afrique en nous traitant les uns les autres avec le respect", a-t-il affirmé.

De son côté, Floyd Shivambu a indiqué que la marche visait à mettre fin à la suprématie blanche.

"Ces manifestations doivent viser à mettre fin à la suprématie blanche. Nous n'appelons pas à la fin de l'oppression. Nous appelons à l'égalité", a-t-il dit, ajoutant que le fléau du racisme devait cesser. "Continuons à lutter contre le racisme, la domination blanche et l'exploitation de notre peuple", a-t-il affirmé.

S'exprimant au nom du président sud-africain Cyril Ramaphosa, le ministre des Relations internationales, Naledi Pandor, a pour sa part appelé les dirigeants américains à "travailler ensemble pour mettre fin à la violence et élaborer un ensemble de mesures qui serviront à mettre fin à l'insécurité et aux dommages subis par de nombreux membres de la communauté afro-américaine".

Le parti au pouvoir en Afrique du Sud, le Congrès national africain (African National Congress, ANC), a quant à lui exprimé sa préoccupation, affirmant que les brutalités policières contre les Afro-américains étaient en augmentation et soulignant la nature systémique du racisme aux Etats-Unis.

"Il est indéniable que la société américaine accorde une valeur dangereusement faible à la vie des Noirs ... Des gens de couleur sont régulièrement massacrés en raison de la couleur de leur peau", a déclaré le parti dans un communiqué.

(Rédacteurs :孙晨晨, Yishuang Liu)
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