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Le chef d'état-major de l'armée algérienne nie toute "ambition" politique

Xinhua | 27.06.2019 10h43

Le chef d'état-major de l'armée algérienne, le général Ahmed Gaïd Salah, a réitéré mercredi la détermination de l'armée à "accompagner" le peuple pour surmonter la crise actuelle, tout en annonçant que l'armée n'avait aucune "ambition" politique.

"Le Commandement de l'armée ne nourrit aucune ambition (..) Notre objectif est de servir notre pays et accompagner en toute sincérité ce noble peuple authentique afin d'amener notre pays à dépasser sa crise", a déclaré le vice-ministre de la Défense, cité par la télévision nationale lors de son allocution devant de hauts responsables de l'Académie militaire de Cherchell, dans la province de Tipasa, à 80 km à l'ouest d'Alger.

Par ailleurs, le chef des armées dit attendre "de notre peuple à travers tout le pays, qu'il voit chaque étape que nous franchissons, chaque voie que nous empruntons, chaque parole que nous prononçons, chaque direction vers laquelle nous nous dirigeons et chaque démarche que nous adoptons".

L'Algérie vit au rythme d'un mouvement de protestation de grande ampleur qui se répète tous les vendredis et ce depuis le 22 février, contraignant l'ancien président Abdelaziz Bouteflika à démissionner le 2 avril et à l'annulation de l'élection présidentielle à deux reprises.

Entre-temps, la justice a lancé une vaste opération de lutte contre la corruption, ciblant des hauts cadres de l'Etat et des hommes d'affaires. Certains d'entre eux ont été placés en détention tandis que d'autres ont été placés sous contrôle judiciaire.

Les manifestants demandent toujours le départ du président par intérim Abdelkader Bensalah et du cabinet du Premier ministre Noureddine Bedoui, du moment, disent-ils, qu'ils appartiennent au régime du président déchu Bouteflika.

Ce faisant, ils demandent des garanties solides pour aller vers des élections libres et équitables après une période de transition de courte durée conduite par des personnalités qui n'étaient pas impliquées dans l'ancien régime.

Le chef d'état-major de l'armée Ahmed Gaïd Salah a déclaré il y a quelques semaines que "toutes les conditions nécessaires à l'organisation d'élections libres et équitables devraient être réunies le plus tôt possible", ajoutant que cela devrait être précédé par un dialogue approfondi entre la classe politique, la société civile et les personnalités nationales, afin de parvenir à un consensus et élire ceux qui sont capables de diriger le pays.

(Rédacteurs :Gao Ke, Yishuang Liu)
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