Dernière mise à jour à 08h53 le 03/06
L'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) a exhorté les parties en présence au Soudan du Sud à s'efforcer d'appliquer les arrangements de sécurité de transition afin que la mise en œuvre du nouvel accord de paix sud-soudanais puisse se faire dans les temps.
"La mise en œuvre réussie de l'Accord revitalisé sur la résolution du conflit au Soudan du Sud (R-ARCSS) est étroitement liée aux arrangements de sécurité de transition", a déclaré samedi dans un communiqué M. Wais, envoyé spécial de l'IGAD pour le Soudan du Sud.
Le nouvel accord de paix conclu au Soudan du Sud appelle entre autres à la réunification de tous les combattants impliqués dans le conflit civil. Ce processus a cependant connu un certain nombre de retards, certains groupes armés ayant refusé de déclarer les effectifs exacts de leurs forces.
Le bloc est-africain de l'IGAD, qui a pris note d'une récente réunion organisée entre les parties sud-soudanaises sur les modalités de reconstitution de la Commission pour le désarmement, la démobilisation et la réintégration (DDR), a souligné qu'une "commission DDR fonctionnelle était essentielle à la réussite globale des arrangements de sécurité de transition transversaux et intégrés".
"L'une des principales tâches à accomplir est le désarmement, la démobilisation et la réintégration des combattants éligibles aux nouvelles forces de sécurité", a ajouté l'IGAD.
L'envoyé spécial de l'IGAD a tenu ces propos quelques jours après que les signataires de l'accord de paix conclu au Soudan du Sud en septembre 2018 ont décidé de mettre sur pied une force unifiée de 83 000 soldats, a révélé en début de semaine l'organisme chargé de surveiller ce fragile accord.
Le président par intérim de la Commission conjointe de suivi et d'évaluation, Augostino Njoroge, a révélé mercredi qu'un accord sur les effectifs de cette force avait été conclu lors d'une réunion les 10 et 11 mai.
Les parties en présence auraient également convenu que le gouvernement et l'opposition fourniraient un nombre égal de recrues à cette force commune.
Le Soudan du Sud a sombré dans la guerre civile à la fin de l'année 2013, et le conflit sud-soudanais a engendré l'une des pires crises de réfugiés au monde. L'ONU estime qu'environ 4 millions de Sud-Soudanais ont été déplacés à l'intérieur et à l'extérieur du pays.
Un premier accord de paix signé en août 2015 s'est effondré après une résurgence de la violence à Juba, la capitale du pays, en juillet 2016.
Dans le cadre du nouvel accord de paix, le chef de l'opposition Riek Machar et quatre autres opposants seront intégrés au gouvernement sud-soudanais en tant qu'adjoints du président Salva Kiir.
Les signataires de ce fragile accord de paix ont convenu le 3 mai de reporter de six mois la formation d'un gouvernement de transition en raison des retards pris par la mise en œuvre de certaines clauses de l'accord, notamment sur plusieurs questions de sécurité non résolues.