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Libye : les appels à observer une trêve pendant le Ramadan restent sans effet, selon l'ONU

Xinhua | 07.05.2019 08h57

Les combats se poursuivent dans la banlieue de Tripoli malgré les appels à observer une trêve pendant le Ramadan à partir de lundi, a annoncé un porte-parole de l'ONU.

"Malheureusement, la trêve n'a pas encore été observée pour le moment, et les combats se poursuivent dans la banlieue de Tripoli", a indiqué Stéphane Dujarric, porte-parole du Secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.

La Mission d'appui des Nations Unies en Libye (MANUL) déployée à Tripoli a appelé dimanche à observer une trêve humanitaire à partir de lundi, le premier jour du Ramadan. Durant cette trêve humanitaire renouvelable, d'une durée initiale d'une semaine, toutes les parties s'engageraient à mettre fin à tous les types d'opérations militaires, a indiqué M. Dujarric, ajoutant que la MANUL avait appelé toutes les parties en présence à s'y conformer.

L'objectif de cette trêve serait de permettre l'acheminement d'une aide humanitaire aux personnes dans le besoin et de permettre aux civils de circuler librement, a déclaré le porte-parole lors d'un point de presse régulier.

"Nos partenaires humanitaires affirment que les combats se poursuivent dans et autour de Tripoli", a-t-il souligné, ajoutant que jusqu'à 104 victimes civiles - dont 23 décès - avaient été confirmées par les services de santé depuis le début de l'offensive contre Tripoli, il y a un mois de cela.

Les combats continuent à forcer les civils à quitter leur domicile, et plus de 56 000 personnes ont ainsi été déplacées depuis le début des affrontements, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Le Bureau de la coordination des Affaires humanitaires des Nations unies a déclaré que de nombreuses zones touchées par le conflit restaient en grande partie inaccessibles aux travailleurs humanitaires, tandis que les conditions de vie des civils pris au piège dans ces zones continuaient à se dégrader.

Le porte-parole a précisé que la plupart des personnes déplacées séjournaient pour le moment dans des zones urbaines avec des amis ou de la famille, ou encore dans des logements de location. Il existe par ailleurs 29 centres d'hébergement collectifs en activité, qui hébergent au total près de 3 000 personnes.

Au cours du week-end, la MANUL a également appelé les parties en présence à se concentrer sur la lutte contre le terrorisme, soulignant que des groupes terroristes cherchaient à exploiter les combats dans et autour de la ville de Tripoli pour renforcer leur présence en Libye, a ajouté M. Dujarric.

(Rédacteurs :Xiao Xiao, Yishuang Liu)
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